La maladie moderne

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Dix jours avant la votation visant à sanctionner pénalement l’homophobie (9 février), le lobby LGBT continue sous la coupole à Berne son combat contre la société traditionnelle. C’est au tour du «mariage civil pour tous». Et toujours cette incroyable pesanteur de la bien-pensance sur tout débat concernant les revendications homosexuelles.

Il est vrai que la question n’est pas nouvelle. En juin 2017, le groupe vert’libéral dépose une initiative parlementaire intitulée «mariage civil pour tous». Une simple modification constitutionnelle ajoutant le mot «union» à l’article consacré au droit au mariage. Ainsi que l’a dit le conseiller national UDC Yves Nidegger, «Il y a une maladie moderne qui consiste à vouloir traiter toutes choses de façon différenciée» (Conseil national, été 2017).

Le plus surprenant, c’est qu’il ne se trouve que très peu de politiciens qui ont réagi contre cette modification, qui n’est pas mineure, puisqu’elle dévoie totalement la notion de mariage, telle que nous l’a pratiquons depuis les Grecs et les Romains (qui n’étaient pas homophobes) : le mariage est avant tout l’institutionnalisation d’un accouplement, c’est-à-dire l’union sexuelle d’un homme et d’une femme. «Il en résulte que deux hommes ou deux femmes ne peuvent pas se marier aussi vrai que les poules n’ont point de dents et que les vaches sont herbivores» (Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public).

La Cour européenne des droits de l’homme l’a rappelé au lobby LGTB : le principe de légalité ne s’applique pas à des situations différentes. Il n’y a pas l’ombre d’une discrimination dans cette affaire. La modification constitutionnelle proposée par les vert’libéraux ne peut pas ouvrir le mariage aux couples de même sexe. Voilà bien une expression qui n’a pas de sens. Il va falloir le rappeler à ces Messieurs et Dames de Berne.

Nous vous invitons à découvrir notre page réservée au mariage pour tous, sur notre site internet https://perspectivecatholique.ch/mariage-pour-tous/


Newsletter N° 3 – 1er février 2020  ¦  Source : Perspective catholique


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Eric Bertinat
Éric Bertinat est une figure active du catholicisme traditionaliste et de la politique genevoise. En 1988, il cofonde la revue Controverses, influente dans les milieux catholiques traditionalistes francophones. Il fonde également en 2010 l’association Perspective catholique, engagée sur des questions sociétales en lien avec la doctrine chrétienne. Journaliste et collaborateur régulier de plusieurs publications (Le Vigilant, Présent, Una Voce Helvetica, etc.), il entame aussi une longue carrière politique. Élu député au Grand Conseil de Genève en 1985 sous la bannière de Vigilance, il y revient en 2005 et occupe plusieurs postes clés jusqu'en 2013. Il est également membre du Conseil municipal de Genève dès 2011, y occupant diverses présidences de commissions jusqu'en 2021.Il en est élu président le 5 juin 2018 pour 2018-2019.

2 Commentaires

  1. Nous lisons avec plaisir tes articles et partageons à 100% ton point de vue concernant la prochaine votation et le mariage « pour tous » ! Le mariage est effectivement l’union sexuelle d’un homme et d’une femme.
    Nous craignons malheureusement d’être à nouveau déçus lors des prochaines votations !

  2. Avouons que la société s’enlise dans des procédures très humaines qui ne respectent pas les valeurs de la création de l’univers et la grandeur de ce que est en autre le mariage religieux entre un homme et une femme.
    Que deux hommes ou deux femmes vivent ensemble je le respecte mais de là à se marier, je n’épouse cette forme d’union de même sexe.
    Il y a déjà le pax pour ce qui est de l’administratif, des successions, et des maladies, qu’il n’aille pas plus loin au risque que de se faire encore plus mal mener par Dieu lui-même, même si Dieu entend, comprend et pardonne.
    Allons un peu de bon sens que diable !

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