Dépôt d’un recours avec effet suspensif contre l’interdiction de célébrer des cérémonies religieuses

0
56

Eric Bertinat – Citoyen catholique, j’ai déposé ce jour (6 novembre 2020) en compagnie de M. l’abbé Jean de Loÿle, prieur de l’Oratoire Saint-Joseph, avec l’aide de Me Yves Nidegger, un recours auprès de la Cour de Justice contre l’arrêté du Conseil d’État du 1er novembre 2020 interdisant purement et simplement sur le territoire de Genève :
– les services religieux ;
– toutes autres manifestations religieuses accessibles au public ;
– les cérémonies de mariage comprenant plus cinquante participants ;
– les funérailles comprenant plus cinquante participants.

J’accuse le Conseil d’État de violer le droit, d’excès et d’abus de pouvoir d’appréciation, de porter une atteinte illicite à la liberté de croyance et de religion en violation des Constitutions fédérale et cantonale, de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ainsi que du Pacte international relatif aux droits civils et politique.

La liberté religieuse est l’une des plus importantes libertés fondamentales, l’on ne saurait la limiter abruptement. Ce dommage irréparable est vécu par de très nombreux catholiques qui ne peuvent plus participer à la sainte Messe, alors même que dans la religion catholique la pratique dominicale n’est pas une option mais une obligation (Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier) ! Sa sainteté le Pape Benoît XVI a rappelé que ce commandement de l’Église gardait tout son actualité : «C’est le lieu de rappeler ici que l’interdiction faite aux catholiques de sanctifier leur dimanche revêt un caractère très grave pour eux»

Dans ses mesures visant à lutter contre l’épidémie du COVID-19, le Conseil d’État n’a manifesté bien peu d’intérêts à l’égard des communautés chrétiennes genevoises. Qui plus est alors que l’existence d’aucun cluster n’a été démontrée dans une quelconque église ou chapelle.

L’effet suspensif est demandé, ce qui est la seule manière de lever un dommage irréparable créé par une fausse application du droit.

Communiqué de presse – 6 novembre 2020 | Source : Perspective catholique

Article précédentIslam – christianisme, dilemme de civilisation
Article suivantLaïcisation mentale
Eric Bertinat
Éric Bertinat est une figure active du catholicisme traditionaliste et de la politique genevoise. En 1988, il cofonde la revue Controverses, influente dans les milieux catholiques traditionalistes francophones. Il fonde également en 2010 l’association Perspective catholique, engagée sur des questions sociétales en lien avec la doctrine chrétienne. Journaliste et collaborateur régulier de plusieurs publications (Le Vigilant, Présent, Una Voce Helvetica, etc.), il entame aussi une longue carrière politique. Élu député au Grand Conseil de Genève en 1985 sous la bannière de Vigilance, il y revient en 2005 et occupe plusieurs postes clés jusqu'en 2013. Il est également membre du Conseil municipal de Genève dès 2011, y occupant diverses présidences de commissions jusqu'en 2021.Il en est élu président le 5 juin 2018 pour 2018-2019.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici