Eric Bertinat – Notre pétition « L’État doit assurer les célébrations religieuses de Noël ! » est à présent close, forte de 663 signatures. Nous vous remercions sincèrement de l’avoir soutenue. Nous l’avons adressée aux exécutifs cantonaux et attendons leur réponse. Nous ne manquerons pas de vous tenir informé de la suite qui sera donnée à notre pétition.
Interdiction de participer aux messes, un petit bilan
Valais. L’agressivité du Conseil d’Etat à l’égard des catholiques de ce canton a surpris plus d’un valaisan. Tout comme le silence de son évêque, Mgr Jean-Marie Lovey. Dans cette relation compliquée, le Conseil d’Etat a rejeté sans surprise le recours déposé le 28 octobre par Me Mabillard au nom de quelques fidèles. Un recours a donc – sans surpise ! – été porté au Tribunal fédéral. Puis, tout à coup, le 20 novembre, l’exécutif valaisan a annoncé que le retour des fidèles (50 personnes) dans les églises sera permis dès le 1er décembre.
Vaud. Suite à l’Arrêté du Conseil d’Etat du canton de Vaud publié dans la Feuille d’avis officielle du 10 novembre, un requête a été déposée dès le lendemain, signée par 32 laïcs et clercs (Fraternité saint-Pierre). Une requête qui n’a pas été rejetée mais est demeurée sans réponse. Ce qui a été rejeté est la demande d’une mesure suspensive. A noter que l’argument finalement donné par le juge (le caractère privé de la demande) est considéré comme outrageant et sera contestée le moment venu par les recourants. A l’image du Valais, dès le 1er décembre (mais 30 personnes seulement) seront autorisées à assister aux cérémonies religieuses. Quant à la requête elle-même, les catholiques vaudois mantienent la pression pour obtenir une réponse du gouvernement, une réponse obligatoire pour défendre leur droit auprès d’instances supérieurs.
Genève. Suite à l’arrêté du 1er novembre pris par le Conseil d’Etat, un recours a été immédiatement déposé à la Cour de justice et une première demande de dérogation a été déposée auprès du Service du médecin cantonal par Me Nidegger à la demande de l’abbé Jean De Loyle (Fraternité sacerdotale St-Pie X) et de votre serviteur. La demande de dérogation a été rejetée le 16 novembre, puis une seconde demande de dérogation a été déposée le 18 novembre, à nouveau rejetée le 24 novembre. Le Conseil d’Etat doit se déterminer d’ici au 27 novembre sur la restitution de l’effet suspensif à l’interdiction. Entre temps, la réouverture des magasins a été fixée au 28 novembre et des restaurants au 10 décembre. Une question demeure : les autorités cantonales vont-t-elles oser prolonger l’arrêté qui interdit de célébrer la messe au delà du 29 novembre?
A noter enfin la lettre commune adressée à l’exécutif genevois le 13 novembre par les Eglises dites « historiques » (l’Eglise catholique-chrétienne, l’Eglise catholique romaine et l’Eglise protestante). Les trois responsables religieux y déclarent notamment : « Si nous nous permettons de vous écrire, c’est pour vous demander de prendre en compte notre qualité d’acteurs de santé spirituelle et notre expérience quand il sera possible de desserrer les mesures: à ce que soit mieux considérée l’importance de la pratique religieuse pour beaucoup de nos concitoyens ».
Voir à ce sujet les divers documents mis en ligne sur notre site dans notre rubrique : Articles/dossier
Mariage pour tous
Le président des Jeunes-UDC me communique que selon le programme de la session, le Conseil des États décidera du «mariage pour tous» le mardi 1er décembre. Une minorité (dont le président de la Commission juridique Beat Rieder) s’oppose au vote de la commission et propose de déposer une initiative parlementaire de sorte qu’un amendement constitutionnel soit nécessaire. Des débats qui seront très intéressants à suivre et, à ce stade, beaucoup de choses semblent encore ouvertes. Quoi qu’il en soit, après le traitement au Conseil des États, nous devrons réagir rapidement et lancer un référendum.
Lettre d’information N° 30 – 27 novembre 2020 | Source : Perspective catholique