Eric Bertinat – On se sait pas si c’est une bonne nouvelle, du moins n’est-ce pas une mauvaise nouvelle : la 3e vague du Covid-19 qui fait frémir tous les gouvernements du centre de l’Europe voit paradoxalement Angela Merkel renoncer à de nouvelles restrictions pour Pâques en Allemagne et « demande pardon à tous les citoyens ». Ce revirement dont la cause serait due à des problèmes d’ordre juridiques, permettra à nos voisins de passer presque normalement les vacances de Pâques.
Mais c’est surtout pour les catholiques de ce pays l’assurance de garder les portes de leurs églises ouvertes même si certaines restrictions restent de mises. Mme Merkel avait été jusqu’à demander aux églises d’organiser des messes virtuelles pour éviter les rassemblements, comme cela fut déjà le cas lors des fêtes de Pâques en 2020. L’irritation avait rapidement gagné les rangs du gouvernement. Le ministre de l’Intérieur, le conservateur bavarois Horst Seehofer, s’est ainsi dit «étonné que, de tous les partis, ceux dont le nom comporte un C (pour chrétien) suggèrent que les églises s’abstiennent de célébrer des offices, en particulier à Pâques». Voilà une remarque bien sentie tenue par un politicien qui n’est pas totalement aseptisé par son temps ! Nous les savourons d’autant plus.
En Suisse, pour l’instant, les restrictions restent celles connues dans chaque canton. Ce n’est évidemment pas idéal, on pense aux célébrations du Vendredi-Saint. Mais dans cette période de fous ou milieux politique comme médical se contredisent à qui mieux-mieux, il va falloir s’en contenter.
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Lettre d’information N° 44 – 24 mars 2021 | Source : Perspective catholique