La liberté sans frein rend malheureux

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Abbé Thibault de Maillard – Rechercher le bonheur est une évidence. Savoir comment y parvenir ne l’est pas. La réponse du catholicisme : les 10 commandements, joints à celui de la charité, sont la clé du bonheur. La réponse de la Franc-Maçonnerie : liberté, égalité, fraternité. Deux conceptions qui s’opposent notamment à l’occasion du débat sur le mariage homo. Bref état de la question.

La loi de Jésus-Christ est sage : le bonheur est impossible sans équilibre. Au milieu d’une vie tiraillée entre le plaisir, l’argent et le pouvoir, le décalogue donne le ton pour garder la bonne mesure. Cette mesure impose certes des renoncements. Mais il vaut mieux régler sagement sa vie que de subir les conséquences d’une activité déraisonnable. « La loi de Yahvé est parfaite, c’est un réconfort pour l’âme » (Psaume 19, 8).

Prêcher la liberté, c’est facile. Payer les conséquences, plus difficile. Libération sexuelle, libération économique, libération industrielle. Qui paye ? Les personnes seules, les enfants déchirés entre des parents qui se disputent, les chômeurs et les dépressifs, les écosystèmes bouleversés. Il aurait fallu réfléchir avant. Et si la loi du mariage permettait aussi de conserver un équilibre humain fragile ? Prêcher la libération sans frein, c’est favoriser l’arbitraire. A qui profite l’arbitraire, sinon aux plus forts ? Qui sont les victimes sinon les plus faibles ?

Dans le mariage, les parents sont les plus forts, les enfants les plus faibles. Une vérification s’impose : le mariage homo profite-t-il autant aux enfants qu’aux parents ?

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Lettre d’information N° 51 – 9 août 2021 | Source : Perspective catholique

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Eric Bertinat
À la suite de la décision de Mgr Lefebvre de consacrer quatre évêques, Éric Bertinat cofonde, avec ses amis les abbés La Praz et Koller, la revue Controverses (1988-1995). En 2010, il fonde l’association Perspective catholique, engagée sur des questions sociétales en lien avec la doctrine chrétienne. Journaliste et collaborateur régulier de plusieurs publications (Le Vigilant, Présent, Una Voce Helvetica, etc.), il entame également une carrière politique dès 1984. Élu député au Grand Conseil de Genève en 1985 sous la bannière de Vigilance, il y revient en 2005 avec l’UDC et occupe plusieurs postes clés jusqu’en 2013. Il est aussi membre du Conseil municipal de Genève à partir de 2011, où il exerce diverses présidences de commissions jusqu’en 2021. Le 5 juin 2018, il est élu président de ce Conseil pour la période 2018-2019.

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