Eric Bertinat – Le président du PLR demande l’abolition de l’école inclusive. Pour Thierry Burkart, les enfants ayant des difficultés d’apprentissage sont désavantagés dans l’école inclusive et l’enseignement régulier est entravé. Les élèves performants sont négligés, a affirmé le président du PLR. Cette nouvelle n’a pas échappé à notre ami Jean Romain qui approuve cette proposition sur sa page facebook. Mais pour cela, précise-t-il, il ne faut pas hésiter à déplaire. Il faut bousculer la clique gauchisante. Or le PLR est un peu passif, confiné dans son idée qu’il faut bien être moderne. Lorsque je disais preuve à l’appui que l’école inclusive est de la daube, on me regardait avec commisération.
Ce post a suscité des commentaires très intéressants de la part de praticiens. Ainsi Caroline Djamilas Terrapon, enseignante à Fribourg, pour qui : L’école inclusive, je peux le constater au quotidien, c’est souvent de la maltraitance ! De plus, on ment aux parents ! A ceux des enfants «à besoins particuliers» en leur faisant croire que leur enfant s’épanouira dans des conditions optimales : humiliation au quotidien : l’enfant inclus n’est pas sot ! Il se rend bien compte qu’il n’est pas capable de faire ce que font ses camarades ! Une opinion que partage également Michèle Grobétty : Il y a certains élèves que l’on peut inclure sur une ou deux périodes, mais cela signifie un adulte détaché pour un élève. Et donc, cela nécessite de gros moyens ! Pour l’avoir vécu en CMP (institution spécialisée), il n’y a finalement que peu de candidats à l’inclusion. Va rester dans l’institution ou la classe spécialisée, les élèves ayant des troubles du comportement importants, troubles psychologiques… avec passages à l’acte, agressivité, violence (verbale ou physique) etc. avec pour le CMP ou la classe spécialisée, un sous-effectif évident. Il faut mettre les moyens nécessaires dans le spécialisé. Revaloriser le travail qui s’y fait. Pas mal de «mes anciens» ayant fait quasiment toute leur scolarité en spécialisé s’en sortent finalement mieux que ceux que l’on a voulu inclure absolument (souvent sous pression des associations de parents d’ailleurs… Même si je peux bien le comprendre).
Le débat est lancé, reste à observer si le parti libéral ira jusqu’au bout de sa démarche et trouvera une majorité dans les départements cantonaux de l’instruction publique. —
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Newsletter N° 227 – 26 juin 2024 | Source : Perspective catholique