Qui est mon prochain ?

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Abbé Thibault de Maillard (FSSPX) A suivre très littéralement le texte de l’Evangile, ce serait toute personne qui a quelque besoin pour son corps : il est malade, il a faim ou il a froid. A suivre le média progressiste lambda, ce serait l’étranger, rejeté par l’homme d’extrême-droite raciste et xénophobe. Et si mon prochain d’aujourd’hui, celui des «démocraties totalitaires», était en réalité l’homme libre, affranchi des dictats du mondial-socialisme ?

«Qui est mon prochain?» (Luc, X, 29) C’est la question posée par un spécialiste de la loi juive à notre Seigneur Jésus-Christ. La réponse du Sauveur ? C’est l’étranger aisé de passage qui a secouru l’homme étendu et blessé au bord du chemin : une victime qui a été délaissée par le prêtre et le lévite, représentants de l’institution publique.

Qui sont aujourd’hui les citoyens délaissés par l’institution publique ? Les étrangers résidents en Europe occidentale sont-ils vraiment délaissés ? Peut-être pas. Les malades, les personnes en situation de souffrance physique sont-elles délaissées? Non plus. Le monde a changé depuis 2000 ans. Le Christianisme l’a révolutionné et lui a appris le soin des plus vulnérables.

Alors, «qui est mon prochain?» Saint Thomas répond : «Celui qui est plus proche de Dieu ou du sujet qui aime est le premier dans l’ordre de la charité.» (Somme, II-II, q. 26, a. 6) «Le plus proche de Dieu», donc celui qui va à la messe tous les dimanches, pour recevoir l’Eucharistie avec amour, et celui qui est tout proche de la croix du Christ, mais à qui on a interdit de dire qu’il souffrait.

Et si ce prochain-là était justement celui de qui se détournent les grands-prêtres du Pharisaïsme moderne ? La liste est facile : l’écolier du privé, sur l’aire d’autoroute, qui va dans une école libre du progressisme-wokisme intolérant : délaissé. Les familles de plus de trois enfants, dont la maman est restée au foyer pour donner son affection à tous : délaissées. Les métiers maudits par les politiques centralisées avec au premier rang les agriculteurs : encore délaissés. Et les laissés-pour-compte des explosions familiales programmées, les mères seules avec leurs enfants : délaissés aussi. Voilà les vraies victimes de l’institution.

«Qui est mon prochain?» Celui que les médias ont décidé d’ignorer ; L’étranger de l’évangile vient pour faire la charité et il a compris qu’elle devait s’adresser d’abord aux mal-aimés de la société, parce qu’ils étaient plus proches du Sauveur rejeté et crucifié. A celui n’a pas seulement entendu, mais qui a aussi compris, Jésus dit : «va, et fais de même!»

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