Le Parlement européen et les Nations Unies ont officiellement condamné la pratique de la gestation pour autrui suite à des signalements de violations des droits humains à l’encontre des femmes et des bébés. Des experts se sont réunis le 19 novembre au Parlement européen, notamment Reem Alsalem, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence à l’égard des femmes et des filles, et Carmen Correas, de l’Alliance pour la défense de la liberté (ADF) International, qui ont discuté des méfaits de la gestation pour autrui sur les femmes et les enfants, selon un communiqué de presse de l’ADF .
L’événement, intitulé «La gestation pour autrui : un défi éthique et politique pour l’Europe», a fait suite à la publication d’un rapport historique de Reem Alsalem mettant en lumière les violations généralisées des droits humains commises à travers le monde du fait de la gestation pour autrui. Cet événement s’est également tenu après l’adoption d’une résolution dans laquelle l’UE «condamne la pratique de la gestation pour autrui… [et] appelle la Commission [européenne] à prendre des mesures pour mettre fin à ce phénomène».
«La gestation pour autrui traite les femmes et les enfants comme des marchandises», a déclaré Carmen Correas. «L’Union européenne a franchi une étape importante en reconnaissant ses méfaits inhérents. Nous exhortons les décideurs politiques à agir rapidement en faveur d’une interdiction légale claire et coordonnée qui protège la dignité et les droits de toutes les personnes concernées.»
Dans le cadre de son processus de consultation, l’experte de l’ONU a constaté que les mères porteuses, qui sont le plus souvent issues de milieux défavorisés et vulnérables, et leurs enfants subissent de plus en plus d’exploitation physique, émotionnelle et financière, ainsi que de violence et de traite des êtres humains.
Le rapport a également mis en lumière le fait que des mères porteuses subissent des pressions pour avorter de la part des parents commanditaires, y compris après 12 semaines de grossesse, «par le biais de tactiques coercitives telles que des incitations financières, des menaces de poursuites judiciaires ou le retrait du soutien à la mère et au bébé». Ce phénomène se produit souvent lorsque l’enfant est diagnostiqué handicapé, précise le rapport.
Source : Catholic New Agency – Washington, 20 novembre 2025

