Eric Bertinat – C’est sous la forme de deux textes distincts que les soins palliatifs et la fin de vie agitent actuellement le landerneau politique français.
Annoncé sur les chaînes d’information en continu comme ayant été préparés au sein des loges maçonniques, ces deux textes sont violemment décriés par certains intellectuels.
Michel Houellebecq, invité par Eugénie Bastié dans Le Club Le Figaro Idées, très ému, déclare : «Pour être honnête, je pense que l’envie de mourir n’existe pas. (…) Je crois que l’envie de ne plus souffrir existe. (…) C’est pour cela que je considère que l’euthanasie est une régression de civilisation. Parce que j’ai bien connu l’envie de mourir, jeune : c’est l’envie de ne plus être à charge. Et donc, le message des soins palliatifs, c’est : non, tu n’es jamais à charge.»
Luc Ferry, sur LCI le 12 avril 2025, bien qu’étant favorable à l’euthanasie, s’oppose fermement à cette loi portant à la fois sur le suicide assisté (lorsque vous vous administrez vous-même la potion mortelle) et sur l’euthanasie (acte médical réalisé par un médecin ou un infirmier). Selon lui, «on ne parle plus ici de fin de vie». Très remonté, il donne cet exemple : «Si votre fille de 20 ans s’est fait larguer par son copain, et qu’elle veut mourir, et que je fais tout pour l’en dissuader, je risque jusqu’à un an d’emprisonnement et 15’000 euros d’amende pour ne pas l’avoir laissée aller chez Dignitas ou Exit se faire trucider !»
Philippe de Villiers, sur CNews, dans une séquence d’une remarquable intensité, dénonce sans détour une «régulation des EHPAD» (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et une filouterie sémantique : «La mort n’est pas le prolongement du soin!» Il alerte sur une sélection eugénique en devenir. Citant une discussion avec le cardinal Ratzinger (qui a été terriblement marqué le pouvoir national-socialiste qui avait été publié en 1933 une loi «sur la prévention des maladies héréditaires chez les enfants» et qui fut une abominable sélection des êtres humains), la nouvelle loi dit l’ancien ministre vendéen nous mènerait sur les chemins d’une même dérive: «celle du vieillard parfait et de l’enfant parfait». «On a l’avortement constitutionnel, maintenant on a l’euthanasie: nous entrons dans une société de l’invivable. Aux parlementaires qui vont voter cette loi: ne faites pas cela, de grâce!» —
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Newsletter N° 255 – 16 avril 2025 | Source : Perspective catholique