Le Vatican, sous le pontificat du pape Léon, a confirmé la décision de Mgr Michael Gielen, évêque de Christchurch (Nouvelle-Zélande), d’expulser du diocèse la communauté des Fils du Très Saint Rédempteur (FSSR), qui célèbre la messe selon le rite latin traditionnel. Cette décision, annoncée le 10 août 2024, entérine le retrait des facultés sacerdotales de ses prêtres et l’obligation de quitter le diocèse.
Installée en Nouvelle-Zélande depuis 2014, la FSSR est issue d’une communauté fondée en 2012 sur l’île écossaise de Papa Stronsay et également présente aux États-Unis depuis 2020. L’expulsion est intervenue à la suite d’une enquête du Dicastère pour les instituts de vie consacrée, dont les conclusions n’ont jamais été rendues publiques et qui, selon la FSSR, ne mentionnent aucun délit canonique.
Si certains médias locaux évoquent des exorcismes non autorisés ou décrivent la FSSR comme une secte prospère, l’ordre nie fermement ces accusations, y voyant des rumeurs sans fondement. Le supérieur, le Père Martin Mary, affirme que la véritable raison évoquée par l’évêque serait la volonté de confier la chapellenie de la messe latine à un autre groupe.
Des proches de la communauté soupçonnent toutefois que leur opposition publique aux obligations vaccinales contre le COVID-19 – alors que l’épiscopat néo-zélandais soutenait les mesures gouvernementales – ait contribué à la décision. La FSSR s’était illustrée par des discours et des manifestations contre ces mandats, dénonçant une atteinte aux libertés fondamentales.
La situation est aggravée par des incidents récents : incendie de leur maison de campagne (suspecté d’être criminel), menaces et violences à leur encontre, et retrait de toute mention officielle de leurs prêtres dans les documents diocésains. Fin 2024, l’ordre a acquis une ancienne église anglicane, renommée Mission Immaculata, mais son statut reste purement privé.
L’expulsion poserait aussi des problèmes pratiques : plusieurs membres sont étrangers et disposent de visas néo-zélandais liés à leur mission. Leur départ entraînerait une dispersion forcée, qualifiée par la communauté de « situation impossible ».
L’avenir de la FSSR dans le pays demeure incertain, la décision de l’évêque, désormais validée par Rome, semblant devoir s’appliquer malgré l’absence d’accusations concrètes et le dynamisme de la communauté. (Facebook – Fidèles amis du Cardinal Robert Sarah)