Les institutions de l’UE n’ont pas compétence dans ce domaine, qui relève uniquement des Etats membres. La Commission le souligne. La pétition également.
Alors ? Alors on a trouvé un biais : on ne demande pas le « droit à l’avortement » dans tous les pays de l’UE, on demande à la Commission de « présenter, dans un esprit de solidarité, une proposition de soutien financier aux États membres qui seraient en mesure de réaliser des interruptions de grossesse pour toute personne en Europe qui n’aurait toujours pas accès à un avortement sans danger et légal ». Par exemple l’UE financerait les avortements de Polonaises en Allemagne.
En bref, on reconnaît que la question de l’avortement relève exclusivement des Etats membres, mais on demande à l’UE, qui n’a pas compétence, de subventionner l’avortement…
La Commission reçoit toutefois l’initiative avec des pincettes :
« La présentation de l’initiative n’influe pas sur la décision finale de la Commission quant à son bien-fondé, ni sur les mesures qu’elle pourrait prendre. La Commission a jusqu’au 2 mars 2026 pour présenter sa réponse officielle, exposant les mesures qu’elle a l’intention de prendre, le cas échéant. La Commission rencontrera les organisateurs pour discuter en détail de l’initiative dans les semaines à venir. Une audition publique sera ensuite organisée par le Parlement européen. »
Lequel Parlement européen va évidemment massivement soutenir l’initiative.
Il n’est pas inintéressant de constater que les pilotes de l’initiative sont deux personnes plus connues pour leur militantisme LGBT que sur la question spécifique de l’avortement : La « représentante » est Nika Kovač, fondatrice en Slovénie de l’« Institut du 8 mars » en réponse au recul des droits LGBT (sic), et sa suppléante Alice Coffin, cofondatrice de la Conférence européenne lesbienne et de l’Association des journalistes LGBT.
Source : https://yvesdaoudal.fr/2025/09/03/les-tordus-de-lavortement/