AMQG (1) – À Zurich, la question des interventions médicales sur des enfants et adolescents en quête d’un autre genre est entrée de plein fouet dans l’arène politique. Des parents, inquiets de voir leurs enfants engagés trop rapidement dans des parcours médicaux lourds, ont interpellé les autorités cantonales. La conseillère d’État Nathalie Rickli a alors commandé un rapport pour évaluer la situation.
Présentées début juillet, les conclusions dressent un constat clair : le nombre d’opérations de transition chez les mineurs a fortement augmenté ces dernières années. Pour y répondre, le canton met en place un comité interdisciplinaire et exige un suivi scientifique rigoureux. Surtout, Zurich appelle la Confédération à établir un cadre légal national, afin de protéger les jeunes de décisions irréversibles.
Le rapport recommande d’examiner l’interdiction pure et simple des chirurgies de transition pour les mineurs, et de restreindre les bloqueurs de puberté à des protocoles expérimentaux. Il s’appuie sur les exemples du Royaume-Uni, de la Suède et de la Finlande, qui ont déjà freiné ou interdit ces pratiques.
Dans le sillage de ces annonces, l’UDC réclame une interdiction fédérale. Mais le Conseil fédéral, jusqu’ici, reste sourd aux critiques : six tentatives similaires ont échoué depuis 2020, les autorités préférant s’en tenir aux recommandations d’organismes internationaux contestés.
En parallèle, les chiffres récemment obtenus par l’Association pour une approche critique du genre révèlent une réalité troublante : en 2023, plusieurs mineures, parfois âgées de moins de 15 ans, ont subi une ablation des seins en Suisse. Au total, une centaine de jeunes femmes de moins de 25 ans ont franchi ce cap, symbole d’une tendance en plein essor et au cœur d’une polémique qui ne cesse d’enfler.
(1) Association pour une Approche Mesurée des Questionnement de Genre chez les Jeunes