Eric Bertinat – En 2018, l’église du Sacré-Cœur, à Genève, était ravagée par les flammes. Il aura fallu six ans de travaux pour cette église au passé agité devienne un « bâtiment religieux qui se veut ouvert sur la Cité », regroupant un restaurant, un espace culturel, des salles de conférences et une salle de fête.
Rénovée, l’église-bâtiment religieux abrite ainsi un lieu de culte qui surprend par ses lignes et son agencement, bien éloigné de l’architecture des églises d’autrefois. Nous comprenons que ce lieu a été redessiné dans l’esprit de Vatican II. Ainsi que ses concepteurs le disent : l’aménagement de la Maison d’Église de Genève s’inscrit dans cette volonté d’accueil, de partage et d’ouverture à la manière d’un incubateur qui concentre en un seul lieu des personnes qualifiées et engagées dans le développement de projets qui favorisent à la fois une démarche spirituelle individuelle et la rencontre de personnes autour de thématiques communes. Pêle-mêle, l’on trouvera à tous moments des temps prières et de recueillements, des messes pour la paroisse hispanophone mais aussi des messes courtes durant les pauses de midi et des messes pour les jeunes.
Pour ces concepteurs, cette « église n’est pas la maison de Dieu, mais du peuple ». Il n’est donc pas inutile de rappeler qu’à travers les différences presque infinies créées par les circonstances, les milieux, les climats, les races, l’architecture des églises a été conditionnée par ce double caractère : l’église est la maison de Dieu, l’église est la maison du peuple de Dieu. Et même : « Voici la maison du Seigneur, ceci est un lieu redoutable : c’est la maison de Dieu et la porte du ciel » (Dédicace d’une église). –

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Newsletter N° 225 – 17 juin 2024 | Source : Perspective catholique