Une pétition internationale pour défendre le droit des parents face aux dérives de l’éducation sexuelle obligatoire

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Eric Bertinat – Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) lance une pétition internationale afin de défendre les droits fondamentaux des parents en matière d’éducation de leurs enfants. Cette démarche s’inscrit dans un contexte tendu, marqué par la mise en place en France du programme EVARS (« Éduquer à la Vie Affective et Relationnelle et à la Sexualité »), imposé à tous les établissements scolaires, publics comme privés, de la maternelle au lycée.

Un programme contesté
Derrière un discours officiel de prévention et d’accompagnement des jeunes, le programme EVARS contient, selon l’ECLJ, des contenus «scandaleux» : une promotion de la sexualité précoce, une introduction forcée au questionnement de genre, une vision réductrice de la moralité, ramenée au seul consentement, et une présentation négative des réalités familiales traditionnelles (mariage, grossesse, rôles paternels et maternels).Le caractère obligatoire et évalué de ce programme renforce la dimension normative : les enfants n’y trouvent plus une simple sensibilisation, mais un cadre imposé qui banalise des pratiques intimes auxquelles ils ne sont pas préparés.

Le droit des parents en danger
L’ECLJ rappelle que le droit des parents à choisir et contrôler l’éducation morale et sexuelle de leurs enfants est garanti par le droit international, en particulier par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Ce texte oblige les États à respecter la liberté des parents « de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions». Or, en France, ce droit est aujourd’hui largement bafoué : aucune dispense n’est possible, même les établissements privés doivent appliquer EVARS, les parents n’ont pas accès aux supports pédagogiques.

Une requête portée à l’ONU
Après le refus du Conseil d’État d’annuler le programme, l’ECLJ va porter la requête devant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies. L’objectif : contraindre l’État français à respecter ses engagements internationaux.
Cette action s’inscrit dans une dynamique plus large, partagée par d’autres pays européens. En Suisse par exemple, notre association Perspective catholique a récemment dénoncé le manque de réaction du Conseil fédéral face à des contenus problématiques dans l’éducation sexuelle. Là encore, les autorités publiques se retranchent derrière une fausse neutralité pour légitimer des programmes qui inquiètent les familles.

Une mobilisation nécessaire
Face à ce déni de droit, l’ECLJ appelle à une mobilisation massive : en signant la pétition de soutien à la requête, en diffusant largement l’information, et en affirmant que les parents ne sont pas de simples « membres de la communauté éducative », mais bien les premiers éducateurs de leurs enfants. L’ECLJ déposera officiellement la requête auprès du Comité de l’ONU dans un mois. C’est une procédure réelle, déjà utilisée par le passé, qui peut amener les instances internationales à exercer une pression sur l’Éducation nationale et à rouvrir le débat.

Signer et partager la pétition : soutenir cette démarche, c’est rappeler que l’éducation des enfants ne peut être confisquée par l’État et que les parents doivent rester les premiers responsables de leur avenir moral et spirituel.

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Eric Bertinat
À la suite de la décision de Mgr Lefebvre de consacrer quatre évêques, Éric Bertinat cofonde, avec ses amis les abbés La Praz et Koller, la revue Controverses (1988-1995). En 2010, il fonde l’association Perspective catholique, engagée sur des questions sociétales en lien avec la doctrine chrétienne. Journaliste et collaborateur régulier de plusieurs publications (Le Vigilant, Présent, Una Voce Helvetica, etc.), il entame également une carrière politique dès 1984. Élu député au Grand Conseil de Genève en 1985 sous la bannière de Vigilance, il y revient en 2005 avec l’UDC et occupe plusieurs postes clés jusqu’en 2013. Il est aussi membre du Conseil municipal de Genève à partir de 2011, où il exerce diverses présidences de commissions jusqu’en 2021. Le 5 juin 2018, il est élu président de ce Conseil pour la période 2018-2019.

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