Eric Bertinat – Le Département de l’instruction publique genevois (DIP) est un mammouth fort de 8’000 enseignants, pour une bonne partie déformés par leurs études universitaires, toujours prompts à manifester, à dénoncer, à revendiquer. Il ne faut pas être surpris d’observer les étudiants faire comme leurs maîtres. La Tribune de Genève (24 mai 2024) nous informe d’une lettre ouverte signée par quelque 1’200 enseignants du syndicat du primaire et de la venimeuse Société pédagogique genevoise. Parmi les reproches adressés à Anne Hiltpold, chef du DIP, se trouve le dérisoire épisode des propos tenus par l’avocat Charles Poncet qualifiant le DIP de «fabrique de crétins». C’en est trop pour l’extrême sensibilité de cette partie du corps enseignant qui reproche à la conseillère d’État de ne pas avoir dénoncé cet insupportable outrage. Il lui est aussi reproché son manque de soutien lorsqu’elle remis à sa place l’école de Lully qui voulait remplacer la Fête des mères par celle des «gens qu’on aime». La magistrate aurait ainsi désavoué le «militantisme» de certains profs qui voulaient mettre en place «une pratique inclusive largement répandue dans d’autres écoles, répondant au devoir d’inclusion et de lutte contre les stéréotypes de genre pourtant inscrit dans la loi sur l’instruction publique».
Alors que paraît une excellente analyse du wokisme sous la plume de Jean Romain (cliquez ici!), ces fonctionnaires tentent de mettre au pas non seulement la responsable du DIP mais aussi leurs collègues qui ne seraient pas enthousiasmés par cette logorrhée wokisme et ses rites païens. La guerre à la réalité est déclarée au sein du DIP sauf pour ceux qui ne veulent pas la voir. —

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Newsletter N° 221- 29 mai 2024 | Source : Perspective catholique