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Dans ce débat navrant qu’est le mariage civil pour tous, il n’est sans doute pas inutile de rappeler la définition du mariage pour l’Eglise catholique. Pour nos lecteurs catholiques comme pour ceux qui nous font l’amitié de nous lire sans connaître précisément ce point de doctrine. Pour ce faire, nous empruntons ce passage tiré de la Cité chrétienne, essai de synthèse de Dom Nicolas Perrier (OSB), La Pierre-qui-Vire, un ouvrage paru en 1947.
Admirons ici la méthode de saint Thomas : il s’élève progressivement en partant de l’observation la plus simple. Il commence par observer la nature animale : certains animaux n’ont que des relations passagères, la femelle suffisant à la nourriture et à l’élevage du petit ; d’autres, au contraire, demeurent ensemble parce que le petit a besoin du père et de la mère ; nous y reviendrons. Mais, en tout état de cause, saint Thomas, fidèle à sa doctrine habituelle, part des inclinations de la nature. L’ordre des préceptes suit l’ordre des inclinations. Le mariage, pour lui, est naturel pour une double raison : tout d’abord, l’instinct de la nature incline l’homme vers la fin principale, l’enfant, vers la propagation de l’espèce ; cet instinct est propre à tous les animaux. Il s’agit cependant maintenant non plus seulement de l’élevage du petit, mais d’un enfant, d’un être raisonnable dont il faut faire l’éducation et qu’il faut acheminer à l’état d’homme parfait, c’est-à-dire d’homme vertueux. Or l’enfant ne peut recevoir l’éducation et l’instruction familiales que s’il a des parents certains et connus, ce qui ne se produirait pas si aucune obligation ne liait l’un à l’autre l’homme et la femme : en cela consiste le mariage. C’est d’autant plus nécessaire qu’à la différence du petit animal qui marche presqu’en naissant, l’enfant est à peu près dénué d’instinct. Et, passant au plan normatif, saint Thomas conclut que l’acte de la génération doit être réglé de telle sorte qui puisse s’ensuivre non seulement la génération, mais aussi l’éducation de l’enfant.
En seconde ligne, la nature pousse l’homme et la femme vers le mariage parce qu’elle les invite à rechercher la fin secondaire de l’union matrimoniale, c’est-à-dire les services mutuels que se rendent les époux dans la société domestique : il y a des travaux qui ne peuvent être accomplis normalement que par des hommes ; il y en a d’autres qui reviennent naturellement aux femmes. La société conjugale est la première des sociétés. S’inspirant de saint Paul, il voit enfin dans l’apaisement de la concupiscence une autre fin secondaire au mariage.
Newsletter N° 3 – 1er février 2020 ¦ Source : Perspective catholique
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