Eric Bertinat – Un observateur très attentif de la politique m’adresse les remarques pertinentes que vous trouverez ci-dessous (en italique). Elles constituent une réponse à tous ceux que le résultat de la votation sur le « mariage pour tous » a pu décevoir peu ou prou, non par sa prévisible et malheureuse acceptation mais par l’impression qu’avec ou sans notre engagement, le résultat aurait été semblable. Un engagement que nous pouvons tout de même quantifier à Genève, puisque malgré le large refus des membres de l’UDC-Genève, l’Etat-major de ce parti a refusé de mener campagne. Avec l’UDF, nous avons donc été seuls à nous engager contre le mariage homosexuel.
A la lecture des résultats des grandes villes, que l’on peut globalement comparer, d’autant que nombre d’entres elles sont aux mains de la gauche, il apparaît que les électeurs de Ville de Genève n’ont pas été insensibles à notre campagne.
En comparant les résultats de cette votation avec ceux de la votation du 9 février 2020 sur l’homophobie, je remarque qu’il n’y a pas de röstigraben. La Suisse romande a davantage voté non au mariage contre nature qu’elle n’avait voté non à l’homophobie et cela dans des proportions importantes : 23,7 % de non à Genève en 2020, 34,85 % en 2021. Soit 11 % de plus. Le canton de Genève est dans la moyenne suisse mais ne fait pas partie des locomotives progressistes de la confédération !
En regardant simplement les résultats au niveau des communes, la ville de Genève avec 66,5 % de oui est loin derrière les autres grandes villes de Suisse : Bern 83 %, Lausanne 73,1 %, Zurich 79,5 %, Bâle 75,4 %, Winterthour 73,1 %, Saint-Gall 70,2 %. Elle était à 77% en 2020 sur l’homophobie soit dans le trio de tête avec Bern 81,2% et Lausanne 86,3%.
Ma conclusion est que la Suisse allemande n’a pas été au rendez-vous, que la Suisse romande a fait de beaux efforts et que Genève ne fait pas partie des locomotives progressistes.
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Newsletter N° 58 – 19 octobre 2021 | Source : Perspective catholique
