David Clerc – Le vendredi 5 septembre 2025, les députés fribourgeois ont voté sur une motion visant à empêcher les dispenses pour les cours d’éducation sexuelle et les ateliers de sensibilisation face aux discriminations. Elle a été acceptée à 61 voix, contre 26 oppositions et 5 abstentions. Cette motion émane des députés vert Alexandre Berset et PLR Savio Michellod, et vient s’inscrire à l’opposé de la ligne prônée par le Conseil d’Etat qui était de laisser cette liberté aux parents. Rappelons tout de même que le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) avait lancé une pétition internationale, il y a environ un mois, afin de défendre les droits des parents dans l’éducation sexuelle de leurs enfants.
Jeter l’opprobre sur les parents réfractaires
En plus d’entraver gravement la liberté des parents quant à l’éducation de leurs enfants, ainsi que de fragiliser la confiance envers les institutions, cette motion accuse ouvertement les parents dispensataires de ces cours d’être des abuseurs potentiels ! La motion stipule : «Une enquête révélait en 2020 qu’un français sur dix a été confronté à un inceste. Nous voyons également le risque que, parmi les familles dispensant leurs enfants de ces cours, se trouvent justement des familles dans lesquelles des dysfonctionnements, voire des abus, pourraient avoir lieu.»
La disproportion d’une telle mesure
Difficile de ne pas voir l’excessivité de cette mesure. Le ministre de la santé Philippe Demierre nous apprend que seul septante-sept dispenses ont été accordées lors de l’années scolaire 2024-2025 et perçoit lui aussi cette mesure comme étant disproportionnée. « Les parents doivent pouvoir conserver la possibilité de mener une analyse personnalisée et spécifique des besoins de leurs enfants », a évoqué quant à lui le Conseil d’Etat.
Partialité révélatrice
Les Catholiques fribourgeois auront sans aucun doute pu remarquer un certain « deux poids deux mesures ». Effectivement, il y a une année deux députés PLR et PS, dont notre cher Savio Michellod mentionné plus haut, avaient proposé une motion qui demandait de faire sortir les cours hebdomadaires de catéchisme de la grille horaire de l’école obligatoire afin d’octroyer, je cite : «plus de flexibilité dans la planification » et précise « il n’y a aucune volonté anticléricale», nous voilà rassurés ! Fort heureusement, cette mesure avait été rejetée à une forte majorité.
Voilà où nous en sommes, le salut de l’âme de nos bambins passe en second plan, et à l’inverse nous rendons obligatoire une propagande sexuelle excessive visant à faire avaler à nos enfants toutes les dérives libérales. Nous savons très bien que ces cours ne sont en rien compatibles avec notre foi catholique et qu’il ne s’agit que d’une énième manière de rendre obsolètes les principes et les valeurs chrétiennes. Il est nécessaire, en ces temps tragiques de déchristianisation, d’être à l’écoute de nos enfants et de combattre à notre échelle ces idéologies mortifères qui gangrènent toutes les sphères de toute société, il en va du salut de nos âmes et de celles des générations futures !