Eric Bertinat – Après une pause estivale bienvenue, nous revoilà d’attaque pour continuer notre action, à savoir défendre le droit naturel et les principes chrétiens. Et puis aussi raconter notre histoire, célébrer la mémoire et l’oeuvre de ceux qui, avant nous, ont mené ce combat, avec un panache qui nous manque cruellement aujourd’hui.
Nous avons commencé, dès les premiers numéros de notre Lettre, à vous parler de cette fameuse génération qui a résisté face aux dérives modernistes. Parmi eux, un prélat de l’Eglise catholique a refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues. (Manifeste du 21 novembre 1974). Il s’agit de Mgr Marcel Lefebvre. 50 ans plus tard, des prêtres, des évêques et des cardinaux s’inquiètent enfin ouvertement des fruits du Concile Vatican II, en constatent les dérives et s’y opposent.
Mais il est de bon ton de ne pas faire référence à Mgr Lefebvre et d’oublier son grand fait, la Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX), qui célébrera en novembre ses 50 ans d’existence. A noter une récente exception, Mgr Athanasuis Schneider qui dans son dernier ouvrage « Christus vincit » (à paraître en français à la mi-septembre) reconnait « comprendre qu’il importait de prendre l’argumentation de la FSSPX plus sérieusement ». Lui qui a effectué en 2015 une visite canonique de ses séminaires admet être, en évoquant Mgr Lefebvre, « constamment impressionné par la clairvoyance et le caractère prophétique de (ses) affirmations »
Devant ce silence quasi-général, comme un clin d’œil de la providence, voilà que cet été une rencontre avec l’abbé Michel Simoulin nous fournit l’occasion de publier une série d’articles (1) rédigés par notre ami. Ancien directeur du séminaire d’Ecône, il a vécu les dernières années de Mgr Lefebvre. Il nous livre un témoignage plein d’amitié et de reconnaissance que ceux de ma génération auront plaisir à lire et les plus jeunes à découvrir ces prochaines semaines, tel un feuilleton. Qu’il soit vivement et très cordialement remercié pour nous permettre la publication de ces textes. Ainsi qu’il le dit lui-même : plus qu’un devoir de mémoire, un devoir de piété !
(1) En cours de publication dans Le Seignadou, bulletin du prieuré St Joseph-des-Carmes.
Lettre d’information N° 20 – 24 août 2020 | Source : Perspective catholique