Abbé Thibault de Maillard – L’homme des cavernes aurait pu écrire un livre des records. Ces records auraient été encore valables aujourd’hui. La plus grande réalisation ? Donner la vie à un homme. Le plus grand plaisir ? L’union conjugale. Le travail le plus long et le plus difficile ? Éduquer un enfant. Est-ce un hasard si le mariage recouvre tous les records de la vie humaine ? Peut-être pas. Car un nouveau record est lié à ces trois autres : celui de l’amour.

Le livre des records de l’homme des cavernes sera toujours valable, parce qu’un être humain vaudra toujours plus que n’importe quel exploit d’ingénieur. C’est l’enfant qui est au cœur de ces records : c’est lui la plus grande réalisation à laquelle puisse aspirer un être humain. Pie XII dit qu’« autour de l’enfant gravitent toutes les questions vitales […] : le mariage et la famille, l’épouse et la mère, l’éducation et la moralité publique » (Discours du 20 avril 1946).

Pour entourer cet enfant, les lobbies LGBT prônent cependant une union matrimoniale mutilée. Un mariage avec plaisir, mais sans procréation. Pour eux, la procréation n’est plus une propriété du mariage, mais un accident.

Moyennant la PMA, ils pourront certes avoir des enfants. Mais comme n’importe qui, en réalité. La procréation n’est chez eux possible que grâce à la technique. Sans éprouvette et sans médecin, leur mariage est par nature stérile. Première mutilation.

Deuxième mutilation ? Celle de l’amour dans l’acte procréateur. Ce dernier a été réduit à une intervention médicale. L’enfant n’est pas conçu dans un acte d’affection réciproque, mais dans un geste technique déshumanisé. Cette mutilation pourrait être interprétée comme un geste de désinvolture vis-à-vis de l’enfant, dont Pie XII rappelle que « les âmes […] sont le dépôt sacré sur lequel veille l’amour jaloux de Dieu » (Summi Pontificatus, 20 oct. 1939).

Le mariage homosexuel mutile la réalité du mariage. Avec le mariage homosexuel, le mariage ne serait plus un condensé des records de l’humanité. Comme si l’enfant n’appelait pas autour de lui le maximum d’attention, d’affection et d’union chez ses parents. Mariage au rabais, et procréation déshumanisée : quelle idée les enfants doivent-ils avoir de leur propre valeur ?

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Lettre d’information N° 52 – 19 août 2021 | Source : Perspective catholique