Eric Bertinat – Vous l’avez peut-être observé durant la campagne pour les élections nationales, alors qu’aucun parti n’a montré le bout de son nez sur le sujet du rapprochement entre la Suisse et l’Union européenne, le patronat trépigne. Depuis la brutale volte-face en mai 2021 de M. Ignazio Cassis sur l’Accord-cadre (la reprise du droit européen), il y a comme de la friture sur la ligne Berne-Bruxelles. A l’époque, le Parlement n’était pas très emballé à céder notre indépendance, sans être pour autant membre de l’Union. D’autant plus que les Suisses étaient majoritairement défavorables non seulement à l’Accord-cadre mais aussi à tout rapprochement.

Avec les élections nationales en vue, la prudence s’imposait à notre personnel politique dont on connaît les angoisses électorales. Des soucis que ne partage pas le patronat, prêt à toutes les concessions au nom du développement économique de notre pays. Ainsi, la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Genève (CCIG) est allée plaider la cause des entreprises à Bruxelles auprès de la mission suisse. Pour le directeur général, Vincent Subilia : Si on reste dans l’impasse en 2026, 60% de notre économie d’exportation perdra son accès au marché européen. Cela concernera des milliers d’entreprises et donc d’emplois! Bien que reconnaissant que l’économie suisse fonctionne bien, quasiment dans un état de plein emploi, il avertit : Nous ne voyons pas le danger venir ! Mais nous perdons du PIB, de la valeur ajoutée et des cerveaux. De son côté, le Conseil fédéral a demandé aux divers ministères concernés de travailler à l’élaboration d’un mandat de négociations avec l’UE.

Avec les élections nationales en vue,
la prudence s’imposait à notre personnel politique
dont on connaît les angoisses électorales.

La reprise de ce dossier inquiète les syndicats. Le rejet de leurs propositions par le patronat attise leur colère alors que le Conseil fédéral tente de stabiliser la voie bilatérale. Après l’ancien projet d’accord institutionnel, c’est désormais un programme de libéralisation qui émerge, estiment-ils.

Pour l’UDC, principal parti opposé à l’Union européenne, Au lieu de faire comprendre clairement à l’UE que la souveraineté suisse n’est pas négociable, la majorité de centre-gauche du Conseil fédéral se livre à une malhonnête manœuvre. On négocie des points secondaires et on est toujours prêt à abandonner la souveraineté de la Suisse et à soumettre notre pays à l’UE. (…) L’UDC exige que le Conseil fédéral ne signe pas ce rapport secret et rende immédiatement ce document public. La population suisse a le droit de savoir quelles concessions insoutenables la majorité de centre-gauche du Conseil fédéral est prête à faire à l’UE.

La reprise de ce dossier inquiète les syndicats. Le rejet de leurs propositions par le patronat attise leur colère alors que le Conseil fédéral tente de stabiliser la voie bilatérale. Après l’ancien projet d’accord institutionnel, c’est désormais un programme de libéralisation qui émerge, estiment-ils.

Pour l’UDC, principal parti opposé à l’Union européenne, Au lieu de faire comprendre clairement à l’UE que la souveraineté suisse n’est pas négociable, la majorité de centre-gauche du Conseil fédéral se livre à une malhonnête manœuvre. On négocie des points secondaires et on est toujours prêt à abandonner la souveraineté de la Suisse et à soumettre n

___________________________________________________________________________________
Newsletter N° 161 – 9 novembre 2023 | Source : Perspective catholique