David Clerc – À l’occasion de la sortie de son livre La Messe n’est pas dite, Éric Zemmour, invité sur la chaîne d’information Cnews, a parlé de sa peur de voir la France disparaître sous le poids de l’immigration massive extra-européenne et d’une islamisation toujours plus violente. Malheureusement, ce constat alarmant dépasse de loin les frontières françaises ; en Suisse, les données du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés nous apprennent qu’environ 200’000 réfugiés vivent en Suisse, un record historique. En Irlande, des émeutes ont rassemblé plusieurs milliers de personnes devant un hôtel réquisitionné pour des demandeurs d’asile, après qu’une énième fillette de 10 ans a été violée par un migrant dans la nuit du 21 au 22 octobre. En France, le procès du meurtre de Lola s’est ouvert ce 17 octobre, trois ans après qu’une Algérienne sous OQTF a violé et découpé en morceaux une fillette de 12 ans qu’elle avait croisée par hasard dans le 19ème arrondissement de Paris. À plus large échelle, c’est toute l’Europe qui est en train de changer de visage.
Du mépris de la volonté populaire
Cette situation ne vient évidemment pas de nulle part, elle résulte de divers choix politiques criminels et antidémocratiques. Criminels, puisque nous connaissons les conséquences de ce sans-frontiérisme inconscient ; Père Hamel, les enfants de la promenade des Anglais, les jeunes du Bataclan, les martyrs de Notre-Dame de Nice et tant d’autres seraient encore en vie si cette immigration folle avait été maitrisée. Antidémocratiques, car jamais les Européens n’ont donné leur accord à l’invasion migratoire de leur pays et à chaque fois qu’ils ont été sondés, les résultats étaient toujours massivement défavorables à l’immigration. En Suisse, l’initiative populaire de l’UDC «Contre l’immigration de masse» avait été acceptée à 50,34% en 2014, l’initiative exigeait une limitation de l’immigration et demandait que l’Etat fixe des plafonds. Aucunement besoin de préciser que l’immigration n’a pas diminué, bien loin de là.
Une responsabilité collective
Il est important aussi de faire notre propre examen de conscience. En effet, ce ne sont pas les immigrés qui ont vidés les églises, qui ont empêchés les Européens de faire des enfants ou qui ont promus la légalisation de l’avortement dans nos pays. Ce sont les Européens qui ont acceptés de leur plein gré de sortir de l’histoire et de vivre dans des sociétés individualistes, en cessant de transmettre leur précieux héritage à leur progéniture et en prônant à la place un mode de vie décadent, mortifère et nihiliste. Le Cardinal Robert Sarah avait osé parler de la responsabilité des autochtones sur la chaîne d’information Europe1 où il avait dit : «Les migrants arrivent dans un Occident fatigué, décadent, en pleine crise identitaire et culturelle, sans enfants et sans familles. L’Occident disparaîtra, noyé et éliminé par une population d’origine islamique car l’Occident a renié ces racines chrétiennes.» Nous pouvons regretter l’absence de discours de la sorte chez nos politiciens «de droite», qui préfèrent dans la majorité des cas parler des conséquences de l’islamisation et de l’invasion migratoire, en agitant sans cesse le spectre de la guerre civile, sans jamais parler des causes profondes qui ont créées un terrain fertile à cette situation tragique.
Sursaut catholique
Eric Zemmour a fini son interview sur Cnews en plaçant ses espoirs dans un renouveau catholique de la France et de l’Europe. Bien qu’il soit nécessaire de garder une certaine méfiance envers ce politicien, fervent défenseur de la cause sioniste et très peu critique envers la tragédie de l’avortement, nous pouvons tout de même lui reconnaître une certaine lucidité quant à ce sujet. En effet, ces deux dernières années ont été marquées par un fort regain de la foi catholique en France avec une hausse spectaculaire des baptêmes d’adultes, notamment chez les jeunes, qui peut être expliqué en partie par une présence et une affirmation toujours plus visible de l’islam. Les mêmes dynamiques ont été aperçues dans beaucoup d’autres pays européens, ce qui traduit un phénomène civilisationnel de fond. Il est très réjouissant de voir que de plus en plus de jeunes rejettent cette société décadente et nihiliste pour embrasser notre magnifique religion, mais le chemin reste long et le combat catholique est loin d’être fini !