Dans un contexte de soutien majoritaire des milieux économiques aux nouveaux accords Suisse–Union européenne, l’Union suisse des arts et métiers (USAM) se distingue en exprimant de fortes critiques. Son directeur, Urs Furrer, dénonce une perte de souveraineté, une bureaucratisation excessive et une menace pour la démocratie directe et les PME.
Principales critiques
• Souveraineté juridique menacée : la Cour de justice de l’UE aurait le dernier mot, plaçant le droit suisse sous tutelle étrangère.
• Pressions institutionnelles : Bruxelles pourrait imposer des “mesures compensatoires” en cas de refus d’appliquer le droit européen.
• PME pénalisées : les coûts réglementaires et la complexité administrative risquent d’étouffer les petites entreprises.
• Division du camp économique : l’USAM s’oppose à d’autres organisations favorables aux accords, comme economiesuisse ou Swissmem.
Enjeux politiques
Derrière la rhétorique de “modernisation institutionnelle”, l’USAM voit une mise sous tutelle progressive de la Suisse, contraire à son modèle d’indépendance politique et économique.
L’organisation appelle à rejeter ou renégocier profondément les accords pour protéger la souveraineté nationale et la vitalité des PME. La décision finale reviendra à la Chambre suisse des arts et métiers qui se réunira le 29 octobre prochain. Un test majeur de résistance démocratique pour l’USAM.