Eric Bertinat – Nous observons, attristés, l’actualité politique française. Nous y retrouvons la vitrine politique habituelle, proche de celle que nous observons en Suisse. Voici la gauche mondialiste, congloméra de tendances pour la plupart disparates et souvent opposées, s’étirant dans ses postures morales habituelles. Voici la droite bourgeoise, laïque, piégée depuis l’après-guerre par la fausse idéologie des droits de l’homme, s’éloignant pitoyablement de la loi naturelle et de la religion. Voici la droite populaire, estampillée d’extrême-droite, qui s’oppose à une immigration massive et défend la souveraineté de la nation.
Mais si la Suisse, malgré sa classe politique soumise à Bruxelles (comme à l’OTAN), peut théoriquement maîtriser l’immigration, la France, pratiquement, ne le peut pas. Membre de l’Union européenne, elle est piégée. C’est donc avec une certaine surprise que nous écoutons le Rassemblement national tenir un discours incomplet puisque n’incluant pas le retrait de la France de l’UE. C’est à Bruxelles que les décisions sont prises. Aucun programme maîtrisant l’immigration ne peut être mis en œuvre au niveau national, Madame Meloni nous l’ayant prouvé. L’affaire est donc entendue, tout le reste n’est que farce et attrape…
Nous ne pouvons qu’espérer que les Suisses rejetteront sans hésitation tout rapprochement avec l’Union européenne. Restons libres de nos décisions et de leurs applications. Et neutres, malgré le vote récent de la Commission de sécurité du Conseil national qui propose de modifier la loi sur l’exportation d’armes afin de permettre des livraisons indirectes à l’Ukraine! Où l’on retrouve la même bande de voyous comprenant la gauche (PS), le centre (ex-PDC) et les bourgeois (PLR). Comme en France. —

___________________________________________________________________________________
Newsletter N° 226 – 20 juin 2024 | Source : Perspective catholique