François Schaller – NZZ du 5 février 2025 – En substance : le matraquage d’economiesuisse est trompeur. Les milieux économiques sont aussi divisés que les partis politiques. (Parenthèses ajoutées à la traduction)
«Une grave récession en Suisse serait la chose la plus favorable à l’affaiblissement du climat d’euroscepticisme, mais personne ne veut d’une récession. (…)
«Pour certains opposants, le traité «menace» la Suisse d’un rapprochement (institutionnel) avec une association d’États en difficultés économiques, qui est aussi un acteur de classe mondiale en matière de sur-réglementation.
«Obstacle majeur : le projet d’«adoption dynamique du droit». Si l’UE modifie des règles pertinentes par rapport aux accords bilatéraux, la Suisse devrait les adopter. Si Berne ne s’aligne pas, l’UE pourrait imposer des sanctions (Sanktionen). (…)
«Pour le président d’economiesuisse Christoph Mäder, il est «crucial» que le traité de l’UE empêche «de manière étanche» une extension de la réglementation européenne à de nouveaux domaines qui ne sont pas couverts par le paquet de traités bilatéraux (institutionnalisés). C’est le cas selon le gouvernement. Mais Mäder veut d’abord voir les détails du contrat avant de porter un jugement définitif (…).
«Même au sein de Swiss Holdings, qui regroupe environ 65 groupes industriels et de services internationaux, l’enthousiasme pour le traité de l’UE semble limité. Le niveau élevé de réglementation de l’UE susciterait un certain scepticisme. On ne ressent pas beaucoup d’enthousiasme pour le traité.
«Les membres de l’Union suisse des arts et métiers (USAM) sont divisés. Selon l’association, environ 40% de ses membres sont orientés vers l’exportation et 60% sont orientés vers le marché intérieur. Les entreprises du deuxième groupe ont tendance à voir les inconvénients plutôt que les avantages.
«Parmi les inconvénients évoqués figurent les craintes concernant l’effet rétroactif des réglementations supplémentaires de l’UE sur la Suisse. Et, selon les syndicats, les doutes concernant les réglementations sur la protection des salaires. Lors d’une future campagne référendaire, il est peu probable que l’USAM figure parmi les fervents partisans.» — (paru sur X du 5 février 2025)
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Newsletter N° 250 – 12 février 2025 | Source : Perspective catholique