Nous vous proposons un résumé de l’article de Richard Cascioli paru dans La Nuova bussola quotidiana du 12 février 2025.

Dans une lettre adressée aux évêques américains, le pape François critique ouvertement la politique migratoire des États-Unis, dénonçant les expulsions massives de migrants en situation irrégulière. Il appelle les catholiques à s’opposer à ces mesures et à prôner la solidarité. Cette attaque, perçue comme un geste politique dirigé contre Donald Trump, omet toutefois de mentionner que les administrations de Biden et Obama ont mené des politiques similaires, voire plus sévères.

Le pape insiste sur le respect de «l’infinie dignité de tous» et estime que seules les personnes ayant commis des crimes violents ou graves devraient être expulsées. Cependant, cette position semble contradictoire avec la récente législation du Vatican, qui a renforcé les sanctions contre l’entrée illégale sur son territoire. L’Église catholique aux États-Unis œuvre depuis longtemps en faveur des migrants, souvent avec des financements publics, un fait que le Vatican semble ignorer.
L’auteur souligne que Donald Trump, malgré son ton provocateur, applique des politiques migratoires qui ont été celles de ses prédécesseurs. Les chiffres d’expulsions sous Joe Biden dépassent ceux de Donald Trump : 4,44 millions de rapatriements en deux ans contre 3,13 millions pour toute l’administration Trump et 3,16 millions sous Barack Obama. Même en termes d’expulsions forcées, Joe Biden a établi des records. Pourtant, François n’a jamais critiqué ces politiques lorsqu’elles étaient mises en œuvre par des démocrates.

Relevons dans ce courrier l’absence de condamnation papale sur d’autres sujets sociétaux majeurs. L’administration Biden a fait de la promotion de l’avortement une priorité, mais aucune lettre du pape n’a jamais été envoyée pour dénoncer cette politique. Au contraire, François a désavoué les évêques américains ayant refusé la communion à des responsables politiques pro-avortement, comme Nancy Pelosi. De même, le Pape n’a pas condamné la promotion de l’agenda LGBT par Joe Biden, alors que celui-ci en a fait un axe central de sa diplomatie.
Cette attitude sélective alimente l’impression d’une papauté partiale, qui ne se réfère plus à des principes transcendants mais s’engage dans des conflits politiques, prenant systématiquement parti. Le pape adapte les enseignements de l’Église à ses propres convictions, ce qui affaiblit la crédibilité du Vatican, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Église. —

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Newsletter N° 250 – 12 février 2025 | Source : Perspective catholique