Yvan Perrin – C’est une réunion de chapons humiliés qui se tient aujourd’hui à l’Elysée (17 février). Le président Macron réunit une kyrielle de mêmes impuissants pour tenter de peser sur le conflit en Ukraine. Les invités ont mal vécu le fait d’être ramenés à leur juste dimension politique par le vice-président américain. Les Européens ne seront pas assis à la table des négociations. Les choses sérieuses se règlent entre gens qui ont les moyens de leurs ambitions.
La chose passe mal pour ces états qui se pensaient puissants, brutalement ramenés à la réalité. L’Europe doit maintenant assurer sa défense seule. Les Etats-Unis ont mieux à faire de leurs deniers que de casquer pour une Allemagne qui n’a jamais consenti les budgets nécessaires à une défense crédible. L’Amérique payera se disait-on dans les chancelleries. Et voici que précisément, l’Amérique ne paie plus.
L’Union européenne parle depuis bien longtemps de défense commune. Une vielle chimère jamais concrétisée tant les visions nationales divergent. Il est vrai que créer une armée européenne pour la placer sous commandement français n’est pas très enthousiasmant vu les récentes prouesses militaires africaines de notre voisine. Les grandes déclarations, les annonces fracassantes, les velléités belliqueuses affichées par Macron et ses hôtes ne sont que rodomontades d’eunuques vexés.
Quant à la Suisse, après avoir affiché un soutien sans faille à l’Ukraine, elle tourne casaque, saluant le plan d’action américain. Le président ukrainien doit se souvenir avec amertume des solides poignées de mains de nos conseillers fédéraux Amherd et Cassis. Le baiser de Juda. Non seulement la Suisse n’est plus neutre mais elle n’est plus fiable, revenant sur sa parole aux premières bourrasques. Il nous sera difficile de nous vautrer plus lamentablement même s’il ne faut jamais sous-estimer nos brillants diplomates. —
(FB – 17 février 2025)
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Newsletter N° 251 – 19 février 2025 | Source : Perspective catholique
