Eric Bertinat – Cela s’est passé la semaine dernière dans un gymnase vaudois. Un professeur s’est fait pister sur internet par ses élèves grâce à un logiciel de reconnaissance faciale qui scanne le web. C’est un petit jeu qui se pratique souvent, paraît-il. Particulièrement intrusif, ce petit jeu débusque les pages internet sur lesquels sa bobine apparaît. Par exemple sur un forum d’échanges de photos et vidéos érotiques où la bobine de l’enseignant apparaît. Et pas que sa bobine. Et les jeunes de dénoncer ipso facto l’enseignant à la direction de l’école qui réfléchit à prendre des sanctions. Pour l’heure, je n’en sais pas plus mais qu’importe. C’est la réaction de la direction de l’établissement qui m’interpelle.
Sur quels critères s’appuient la direction pour punir ce professeur lubrique? Sur la bonne réputation de son corps enseignant alors que se balader nu à une Gay Pride ne semble pas poser de problème? Sur la bonne vieille morale judéo-chrétienne qui condamne le vice? Ou plus simplement parce que l’on n’ose plus s’opposer aux étudiants, nouveaux petits commissaires du peuple comme au temps de l’Union soviétique? Le délateur est honoré, le fauteur de troubles, ou dénoncé comme tel, traîné dans la boue. Mais de quelle boue parlons-nous, à l’heure de l’«homme enceint», des «iels», des changement de sexe selon son bon plaisir, de la sexualisation précoce à l’école enfantine, des pressions islamo-gauchistes jusque dans les épreuves des étudiants en médecine (1) ? —
(1) 1’000 docteurs et professeurs de médecine lancent un appel après une question polémique sur le conflit à Gaza dans l’épreuve de médecine de l’université Sorbonne Paris Nord Bobigny.
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Newsletter N° 223 – 10 juin 2024 | Source : Perspective catholique