Jacques Dolonne – En 52 avant Jésus-Christ, le grand Cicéron – celui-là même qui s’écria « O tempora ! O mores ! »  et que les siècles ont proclamé Père de la vertu politique – lançait dans le traité « De legibus » qui est fondateur de notre ordre juridique occidental: « Donc, la loi est la distinction des choses justes et injustes, exprimées conformément à la nature ancienne et primordiale du monde, sur laquelle se règlent les lois des hommes qui frappent les méchants et prennent la défense et la protection des gens de bien. (…) Il en résulte qu’il n’y a absolument plus de justice si celle-ci n’est pas fondée sur la nature et si la justice établie en vue de l’intérêt est déracinée par un autre intérêt. »

Tous les problèmes de notre société sont causés par le fait qu’on a désormais une vision purement positiviste et opportuniste du droit. Exemple : Un Macron qui fait une enquête d’opinion nationale pour savoir s’il va légaliser ou non l’euthanasie par exemple, sans se demander – comme Cicéron –  si l’euthanasie est « fondée sur la nature » et si elle est « conforme à la nature ancienne et primordiale du monde ». Et l’on pourrait dire la même chose de la votation sur l’obligation pour les homes d’accueillir Exit en leurs murs qui vient d’avoir lieu en Valais.  On devrait de fait faire prononcer cette phrase de Cicéron à tout chef d’Etat ou politicien législateur se faisant assermenter…

Sachez enfin qu’en 2009  la Commission théologique internationale – dont les membres avaient été nommés par Jean-Paul II et Benoît XVI – ont conduit une grande étude philosophique et théologique qui a conclu qu’il existe bien une loi naturelle universelle qui s’impose à tous les hommes et à toutes les sociétés, indépendamment des religions révélées. Vous pouvez lire la conclusio très détaillée de cette étude ici :

https://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_con_cfaith_doc_20090520_legge-naturale_fr.htmlhtml

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Newsletter N° 108 – 7 décembre 2022 | Source : Perspective catholique