Eric Bertinat – Voici quelques semaines, nous vous avions annoncé la venue d’Anne Bernet pour inaugurer notre cycle de conférences 2022-2023. Malheureusement, au sortir d’un rendez-vous médical qui a démontré que ce déplacement en septembre était prématuré pour sa santé, notre amie a dû annuler notre rencontre.

L’actualité étant toujours aussi riche, quantitativement s’entend, nous n’avons pas eu de peine à trouver un nouveau sujet pour notre première conférence. Nous avons ainsi le plaisir de recevoir deux personnalités qui s’illustrent par leur engagement pro-vie. Tous deux défendent deux initiatives en cours de récolte de signatures. L’une s’intitule «La nuit porte conseil – Pour un temps de réflexion avant tout avortement» et l’autre «Sauvez les bébés viables ! – Pour la protection des bébés viables hors de l’utérus». Leur but est de réduire le nombre d’avortements en Suisse (voir notre Lettre N° 65 du 5 janvier 2022). 

A mi-chemin du délai pour récolter 100’000 signatures (fin juin 2023), il nous a semblé bienvenu de faire le point, de répondre aux questions de nombreuses personnes opposées comme à celles qui défendent l’avortement. En Suisse, pays de la démocratie directe, un débat n’est jamais clos, particulièrement ceux qui ont trait aux questions de société. Voilà 20 ans que l’avortement (jusqu’à douze semaine de grossesse) a été accepté par le peuple. Mais environ 500 avortements ont eu lieu au-delà de ce délai en 2020.

Début juin, l’écologiste vaudoise Léonore Porchet voulait aller beaucoup plus loin que l’actuelle loi : Nous appelons la Suisse à considérer l’avortement avant tout comme un enjeu de santé. Et de déposer une initiative parlementaire pour «la suppression de l’avortement du Code pénal».

Ce dossier n’est donc pas définitivement réglé, comme le prétendent la plupart des défenseurs de l’avortement face à leurs détracteurs. Il pourrait empirer, les 10 à 11’000 avortements annuels ne semblent pas assez pour certains politiciens ! Combien est amère l’ironie de ceux qui promeuvent l’avortement au rang des soins de la santé des ‘mamans’! Combien est déconcertante la thèse de ceux qui prétendent que la suppression de la vie serait une question de santé reproductive rappelait fort justement Benoît XVI lors de sa visite au Cameroun en 2009. Non, décidément ce débat n’est pas terminé! Rendez-vous le 15 septembre prochain pour en débattre ! Et n’oubliez pas de vous inscrire !

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Newsletter N° 85 – 31 août 2022 | Source : Perspective catholique