Denise Horta – Rarement la parole des hommes s’opposant à l’avortement est entendue dans l’opinion publique. Et pourtant, le cas d’un père retient tout particulièrement notre attention : celui d’un homme qui s’est vu empêché d’exercer le droit d’être père. La publication du No. 5/2024 (oct/nov) de MammaInfo donne l’occasion de nous pencher sur un cas qui pourrait bien faire jurisprudence. Et l’enjeu est de taille : il s’agit d’avoir la possibilité de ne plus avorter lorsque le père d’un enfant se dit prêt à élever l’enfant. Tout a commencé lorsque sa future épouse, d’origine étrangère, ayant obtenu un emploi en Suisse a déclaré qu’elle pourrait y rester sans lui. Elle a annulé ses fiançailles et décidé d’avorter l’enfant après 16 semaines de grossesse arguant une détresse morale. Plainte fut déposée par le père contre la femme et les médecins. Un jugement scandaleux fut rendu par le Tribunal fédéral (TF) – lequel est de tendance favorable à l’avortement – qui n’est pas entré en matière et dont le prétexte avancé fut que l’enfant n’était pas encore une «victime» au sens juridique et que le père n’était pas un «proche d’une victime». Bien que le rêve de jouer avec son enfant se soit définitivement éloigné, l’enfant étant déjà mort, le père a décidé de recourir auprès de la CEDH. Les frais d’avocats et de professeurs pour rédiger le texte du recours s’annoncent d’ores et déjà conséquents. Perspective catholique encourage ses lecteurs à soutenir ce père en répondant à l’appel de soutien de l’Association Mamma — (https://www.mamma.ch/fra)
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Newsletter N° 243 – 13 septembre 2024 | Source : Perspective catholique