Eric Bertinat – Une fois encore, consternés, nous découvrons que le Conseil d’État genevois se permet de passer par-dessus l’autorité parentale et impose ses convictions libérales sur une question touchant à l’intimité des personnes, la contraception pour les mineures, condamnée en 1958 par Pie XII «quelles que soient les conditions de la grossesse». L’exécutif a ainsi validé l’initiative des socialistes demandant que l’État prenne en charge tous les frais de contraception. Il recommande toutefois au Grand Conseil de lui opposer un contre-projet ciblant la mesure sur les femmes de 15-25 ans, tout en accompagnant cette gratuité d’un accompagnement gynécologique. Le Conseil d’État recommande aussi que le contre-projet soit assorti d’une résolution à l’Assemblée fédérale demandant que les moyens de contraception soient remboursés par l’assurance obligatoire des soins.
Ainsi tous les dossiers sociétaux que traitent l’État depuis l’après-guerre sont en opposition avec la doctrine catholique de l’Église (responsable du bien-être spirituel des hommes) ; ces décisions prises sont forcément déraisonnables.
Même minoritaire, il est regrettable de ne voir aucun politicien catholique suisse s’élever contre cette gouvernance opposée viscéralement à la loi naturelle voulue par Dieu.
L’État a pour but le bien-être temporel de l’homme et les affaires temporelles forment l’objet de sa juridiction. Dans ce traitement, il doit non seulement éviter de desservir les intérêts spirituels de ses concitoyens mais aussi contribuer positivement à les promouvoir. Or, tout ce qui affaibli, ridiculise, interdit la dignité de l’homme et l’assurance de son salut est systématiquement préféré, depuis le divorce, l’avortement, l’homosexualité et jusqu’à la promotion «à moindre risque et sans frais» de la sexualité auprès des enfants. –

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Newsletter N° 228 – 4 juillet 2024 | Source : Perspective catholique