Eric Bertinat – Si le «mariage pour tous» est accepté par le peuple le 26 septembre prochain, c’est une société bouleversée qui se réveillera au lendemain de ce vote. Depuis l’aube des temps, c’est d’instinct que chaque civilisation, toutes croyances ou religions confondues, protège le mariage, cette union légitime d’un homme et d’une femme, formant une communauté socialement reconnue appelée « famille ». Pour les catholiques, c’est un sacrement qui unit devant Dieu l’homme et la femme pour l’accomplissement mutuel de leurs fins temporelle et spirituelle et dont la conséquence est la fondation d’une famille. Le Créateur l’institua lorsque, avant de modeler la première femme, il dit : «Il n’est pas bon que l’homme soit seul… soyez féconds. Croissez et multipliez-vous, emplissez la terre». Jésus, reprit les parole de son Père et les confirma lorsqu’il dit : «N’avez-vous pas vu que le Créateur, dès l’origine, les fit naître mâle et femelle et qu’il a dit : Ainsi donc, les deux ne feront qu’une seule chaire ?».

Dès le 27 septembre 2021, en Suisse, ce qui relève de la loi naturelle inscrite au cœur de chacun, ce qui relève du bon sens, de l’observation pourrait être bouleversé pour satisfaire une minorité d’une minorité qui revendique l’accès au mariage et évidemment le droit de constituer une famille. D’où l’enfant surgira-t-il dans ces couples homosexuels ? Pour un couple gay, la loi ne les autorise pas «à adopter un enfant conjointement ni à recourir à la procréation médicalement assistée (art 28 de la La loi fédérale sur le partenariat enregistré). Il est cependant précisé dans le Rapport de la Commission des affaires juridiques du Conseil national du 30 août 2019 que l’on peut «toutefois se demander quelles seront les conséquences du mariage pour tous dans ces deux domaines».

Pour un couple lesbien, l’une d’entre elle aura recours à la procréation médicalement assistée (PMA). A cet enfant, ces deux femmes lui refuseront évidemment un père. Il suffit de lire l’art. 255A du Code civil suisse (Si la mère est mariée à une femme au moment de la naissance et si l’enfant a été conçu au moyen d’un don de sperme conformément aux dispositions de la loi fédérale du 18 décembre 1998 sur la procréation médicalement assistée, l’épouse de la mère est l’autre parent de l’enfant.) Que devient le père ? Pour satisfaire les exigences des lobbies LGBT, il disparaît ! Il serait remplacé dans la législation fédérale par un «autre parent». Le «mariage pour tous» exige donc le sacrifice du père, sa nature est rejetée, son rôle est nié, il est supprimé, liquidé parce que dérangeant les lobbies LGBT.

Il faut rejeter sans autre cette loi qui nie l’autorité du père comme service irremplaçable, pour l’existence et l’harmonie de la famille et, par extension, pour le bien commun de toute la société.

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Lettre d’information N° 50 – 30 juillet 2021 | Source : Perspective catholique