Eric Bertinat – L’UDC-Genève a lancé une nouvelle initiative qui mérite l’attention des catholiques. Alors que la plupart des femmes travaillent, la garde des enfants avant l’école obligatoire (dès 16 semaines) est devenue très problématique pour les parents. Les places de crèches sont insuffisantes et très coûteuses pour les familles, encore plus pour les finances publiques. Politiquement, le dossier des crèches ressemblent de plus en plus à une confiscation de l’enfance et du rôle irremplaçable de la famille par la gauche. Un gros dossier qui pourrait trouver une solution grâce à l’initiative de l’UDC-Genève.

Elle propose de rétribuer les mères – ou les pères – qui renonceraient à leur emploi pour «rester à la maison» à hauteur de 30’000 francs par année, quel que soit le nombre d’enfants pris en charge. Pourquoi cette somme plus qu’attractive ? Le coût d’une place de crèche varie selon les communes, mais s’agissant de la Ville de Genève (crèches collectives) celui-ci oscille entre 33’700 F et 52’800 F, avec une subvention moyenne d’environ 30’000 F.
Voilà de quoi faire réfléchir les parents et offrir à une partie de la société genevoise un retour à l’éducation familiale traditionnelle en lieu et place à celle étatique. Inutile de dire que cette proposition révulse la gauche, une éducation ne saurait être que basée sur un modèle bien rôdé, étatique, laïc et rejetant toute identité, y compris sexuelle.
L’occasion pour Perspective catholique de rappeler que la femme au foyer, bien plus que le père, contribue au bonheur du foyer. C’est la mission qui lui est imposée par la nature et par son union avec l’homme, pour le bien même de la société. En cela l’initiative OUI au libre choix des parents ! est à soutenir en signant le carton que vous trouverez sur le lien ici.
Le dictionnaire du foyer catholique nous le rappelle. La femme hors de sa famille ne peut plus donner tout son temps à son foyer. Le foyer se refroidira en précaire refuge de quelques heures, le centre de la vie journalière se déplacera pour son mari, pour elle-même, pour ses enfants.
Mais objectera-t-on, la structure sociale du monde moderne pousse un grand nombre de femmes à sortir du foyer et entrer dans le monde du travail. Pie XII ne l’ignorait pas dans son enseignement toujours d’actualité. Mais qu’un pareil état des choses constitue un idéal social pour la femme mariée, voilà qui est fort douteux. Cependant il faut tenir compte de ce fait. La Providence, toujours vigilante dans le gouvernement de l’humanité, a mis dans l’esprit de la famille chrétienne des forces supérieures qui sont à même de tempérer et de vaincre la dureté de cet état social et de parer aux dangers qu’il cache.
Parmi ces dangers, les difficultés financières ne sont pas moindres pour les familles de la classe moyenne. En cela, l’initiative UDC est bienvenue à l’heure où l’étatisation forcenée des crèches va coûter aux contribuables des centaines de millions de francs. Espérons que les signatures nécessaires seront rapidement récoltées : le débat qui suivra au Grand Conseil (qui, sans doute, lui opposera un refus) puis devant la population donnera une chance aux familles qui le souhaitent de ne pas éclater pour des raisons salariales. Qu’elles soient catholiques, un peu ou pas du tout.
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Newsletter N° 92 – 24 septembre 2022 | Source : Perspective catholique