Gabriel Simon – Depuis 1291 la Suisse s’est développée, entourée de voisins puissants et même hostiles mais elle n’a jamais été défendue par des carpettes en recherche de reconnaissance et fait face à des ennemis aussi malveillants que l’est Mme Von der Leyen.
Voici que nos conseillers fédéraux qui veulent à tout prix nous fondre dans la masse informe d’un monde sans nation placent la Suisse devant un nouvel ultimatum de l’UE (il y a là comme un air de déjà vu). Soit nous acceptons le dictât de Bruxelles, soit les négociations s’arrêtent.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, faisons un petit retour en arrière, après le rejet de l’accord-cadre le 26 mai 2021. On nous avait promis la ruine, la fin du francs, la chute des exportations, la baisse du PIB et la mort de notre recherche. Quatre ans plus tard où en sommes-nous ?
La dette brute de la Suisse (selon les critères de Maastricht) est en baisse et se situe à moins de 39% du PIB alors que celle de l’UE est de 82%. Le franc ne s’est pas effondré, bien au contraire, il s’est apprécié de plus de 15% ; quant à l’inflation, au cours de cette même période, elle n’a jamais dépassé les 3,4% (février 2023) alors que dans l’UE elle a même dépassé les 10%. Pour ce qui en est de la recherche, c’est bien au CERN, à Meyrin, que Mme Von der Leyen est venue annoncer son ultimatum (tout un symbole).

L’UE a déjà :
1) détruit sa filière nucléaire ;
2) ruiné son industrie avec ses sanctions contre la Russie ;
3) cassé le secteur automobile avec une transition écologique dogmatique et déconnectée de la réalité ;
4) saccagé son agriculture avec des accords avec le monde entier et voilà que, fort d’un tel succès, elle veut maintenant entrer en guerre commerciale contre la Chine et imposer son modèle à la Suisse, pour que celle-ci partage et finance ses délires et ses déboires!

C’est une situation nouvelle : «le cancre qui veut imposer sa méthode au bon élève».
La libre circulation des personnes au sein de la passoire de Schengen est non seulement rejetée par le Danemark mais aussi, depuis peu, par l’Allemagne (arroseur arrosé qui, après avoir ouvert les vannes, est aujourd’hui submergée), la Hongrie, la Pologne et l’Italie, mais voilà que la Suisse devrait elle y souscrire puis, à terme, accueillir son quota d’étrangers alors même que notre pays est déjà au bord de la rupture (surpopulation). Malheureusement rien ne semble arrêter la groupie de Mr Zelinsky et notre pauvre Violette (qui se voit peut-être comme ce cher Alain Berset à la tête d’une organisation supranationale).

Quant aux fonds de cohésion pour financer l’élargissement de l’UE, (à titre d’information, les candidats à cet élargissement sont la Bosnie, l’Albanie, la Macédoine, le Monténégro, la Turquie, la Moldavie la Géorgie et même l’Ukraine), on apprend qu’ils devront être conséquents (on parle de milliards de francs suisses), récurrents et bien entendu amenés à augmenter avec le temps et à mesure des adhésions.
En quelques mots, la Suisse devrait payer pour les délires expansionnistes d’Ursula et sa défaite (et celle de l’OTAN) en Ukraine ainsi que pour les errements idéologiques de Violette.

Alors une fois pour toute disons à l’UE que la Suisse n’est pas un paillasson et/ou une vache à lait et que ce ne sont pas des dirigeants non élus qui vont lui dicter sa conduite. Quant au conseil fédéral il ferait bien d’écouter son peuple et pas les idéologies mondialistes et wokistes promues par Bruxelles au risque de finir comme Emmanuel Macron sifflé par son peuple quand il se déplace dans son pays. —

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Newsletter N° 239 – 9 octobre 2024 | Source : Perspective catholique