Eric Bertinat – Ma première note s’adresse à vous, amis de Perspective catholique. Dans le bombardement internet de «news» et de «fake news», j’espère n’avoir pas abusé de votre boîte-aux-lettres informatique.

Ma deuxième note concerne la votation du 26 septembre dernier sur le «mariage pour tous». Perspective catholique a bouclé sa comptabilité de campagne, une fiduciaire agréée nous a délivré une attestation de conformité qui a été déposée au Service cantonal des votations. La campagne de cette votation est close. C’est l’occasion de vous remercier vivement pour votre soutien. Nous avons renforcer nos rangs, trouvé des appuis et provoqué un sursaut au sein de la communauté catholique, qu’elle que soit nos «sensibilités», dans la défense de nos valeurs chrétiennes.

Ma troisième note découle des deux premières. Vous nous avez suivi dans nos actions, à l’intersection de la politique et de l’enseignement catholique. Ce combat, précisément délimité, nous amène à nous concentrer sur des dossiers cruciaux, passant sur ceux qui émaillent notre quotidien sans (trop) remettre en question les exigences fondamentales de notre religion. Dans cet «ordre des choses», la loi récemment votée à Berne impliquant le consentement présumépour justifier le prélèvement d’organes humains nous inquiète terriblement en notre qualité de catholique mais aussi de démocrate.

– de catholique parce qu’une fois encore nous observons que ce débat est vicieux. Lorsque l’on sait que les organes doivent être prélevés vivants, nous ne pouvons que nous inquiéter du choix du consentement présumé au détriment de l’actuel consentement explicite (1). Nous retrouvons la même résolution dans ce camp que celle qui anime les défenseurs de l’avortement, de l’euthanasie, de la grossesse pour autrui et qui, aujourd’hui, marchandent les organes. Un manque inouï de respect pour la vie, pour la mort et la séparation de l’âme d’avec le corps que respectent les chrétiens, ce grand rendez-vous de l’homme face à Dieu. Seul.

– de démocrate parce que nous constatons que nous devons nous battre contre des lois, de plus en plus nombreuses, qui mettent en cause non seulement le bien commun, les lois naturelles mais aussi notre libre arbitre. Le consentement présumé que l’on veut nous infliger au nom de l’intérêt général, de la solidarité, de la générosité, n’est en fait qu’un droit collectif de préemption des organes sur les corps. Ce qui soulève un autre problème : en Suisse, la loi fédérale sur la transplantation contient le principe de gratuité et l’interdiction du commerce d’organes. Une fois ce « marché » libéralisé, qu’en sera-t-il ? 

Nous vous enjoignons à signer le référendum (téléchargez ici !). Attention, le délai est au 20 janvier 2022 !

Si le référendum abouti, ce qui n’est pas certain à l’heure actuelle, Perspective catholique s’engagera à nouveau dans la campagne de votation qui suivra, sans doute en septembre 2022. Et nous compterons à nouveau sur vous.

Mais foin de politique en cet Avent ! A quelques jours de Noël, concentrons-nous sur l’évènement le plus inouï qu’est l’Incarnation et que le monde refuse avec obstination. «C’est l’œuvre de Dieu et c’est admirable à nos yeux» (psaume 117). 

A tous, un saint temps de Nöel.

——————-
(1) qui implique le consentement explicitement de la personne, par exemple avec un carte de donneur. 

___________________________________________________________________________________
Newsletter N° 65 – 21 décembre 2021 | Source : Perspective catholique