«O tempora! O mores!»

0
102
Vincent PellegriniLe Nouvelliste du 11 mars 2023 – Le grand Cicéron proclamait l’existence d’une loi naturelle universelle qui s’impose à tous les hommes et à toutes les sociétés. En 52 avant Jésus-Christ, ce même Cicéron – celui-là même qui s’écria «O tempora! O mores!» et que les siècles ont proclamé Père de la vertu politique – lançait en effet dans le traité «De legibus» qui est fondateur de notre ordre juridique occidental: «Donc, la loi est la distinction des choses justes et injustes, exprimées conformément à la nature ancienne et primordiale du monde, sur laquelle se règlent les lois des hommes qui frappent les méchants et prennent la défense et la protection des gens de bien. (…) Il en résulte qu’il n’y a absolument plus de justice si celle-ci n’est pas fondée sur la nature.»

Jean Paul II disait lui-même que nombre de problèmes de notre société ne sont pas spécifiquement religieux mais résultent de fausses visions anthropologiques. Le regretté Benoît XVI n’a cessé lui aussi de défendre l’existence d’une loi morale naturelle objective et s’imposant à tous les hommes, même à ceux n’ayant pas de croyances religieuses. Il déclarait: «La société civile et séculière d’aujourd’hui se trouve dans une situation d’égarement et de confusion: on a perdu l’évidence originelle des fondements de l’Etre humain et de son action éthique, et la doctrine de la loi morale naturelle s’oppose aux autres conceptions qui en sont la négation directe. » Il appelait ainsi à «une pleine prise de conscience de la valeur incontournable de la loi morale naturelle».

___________________________________________________________________________________
Newsletter N° 123 – 12 mars 2023 | Source : Perspective catholique

Article précédentLa gauche genevoise contre la discrimination mais pour le burkini!
Article suivantVidéo-Carême
Eric Bertinat
À la suite de la décision de Mgr Lefebvre de consacrer quatre évêques, Éric Bertinat cofonde, avec ses amis les abbés La Praz et Koller, la revue Controverses (1988-1995). En 2010, il fonde l’association Perspective catholique, engagée sur des questions sociétales en lien avec la doctrine chrétienne. Journaliste et collaborateur régulier de plusieurs publications (Le Vigilant, Présent, Una Voce Helvetica, etc.), il entame également une carrière politique dès 1984. Élu député au Grand Conseil de Genève en 1985 sous la bannière de Vigilance, il y revient en 2005 avec l’UDC et occupe plusieurs postes clés jusqu’en 2013. Il est aussi membre du Conseil municipal de Genève à partir de 2011, où il exerce diverses présidences de commissions jusqu’en 2021. Le 5 juin 2018, il est élu président de ce Conseil pour la période 2018-2019.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici