Eric Bertinat – Le Conseil municipal de la Ville de Genève, lors de sa précédente législature, alors majoritairement à droite, avait accepté un nouveau règlement municipal de ses installations sportives, précisant entre autre le type de vêtements de bain permis à l’exclusion du burkini. Ce refus était avant tout d’ordre sécuritaire et hygriénique, même si dans la tête de nombreux élus, le refus était également celui de l’exhibition d’un vêtement qui permet à quiconque le voit d’affirmer : voilà une musulmane ! Depuis son application, il n’a suscité aucun problème.

La gauche moralisatrice ne pouvait le supporter. Selon elle, ce règlement est « discriminatoire ». Aussi elle a déposé un projet de délibération intitulé « Des plages aux piscines » (PRD-277). Nous noterons que les explications données relèvent de la pure propagande sans autres explications crédibles. Le règlement actuel précise que dans les bassins d’eau, les hommes doivent porter un maillot de bain au-dessus du genoux, que le T-shirt est interdit et que les femmes peuvent se (dé)vêtir d’un maillot de bain une ou deux pièces (ce qui autorise les seins nus). Où donc se cache la discrimination ? L’on peut à peu près tout montrer.

Pour la gauche genevoise, la discrimination se trouve dans l’interdiction du burkini. Leur lutte contre la discrimination conduit donc ces élus à défendre un vêtement de bain qui discrimine lui-même les hommes des femmes et dans la plupart des cas qui est imposé par les disciples de Mahomet. Avez-vous vu des musulmans en burkini ?

Car enfin, si le burkini est un vêtement qu’il convient de prendre comme n’importe quel vêtement de sport, l’on se demande pourquoi il ne remporte pas un franc succès auprès de toutes les femmes ? Pourquoi les élues vertes ou socialistes ne postent-t-elles pas d’affriolantes photos sur les réseaux sociaux, allongées nonchalamment en burkini ?

Le burkini n’est pas une mode, c’est une bataille culturelle

Les jeunes musulmans auront tôt fait de s’emparer du burkini, comme ils l’ont fait avec le voile, pour manifester leur identité. La Tribune de Genève du 3 juin 2022 nous expliquait que des enseignants genevois n’osent plus parler d’islam et de judaïsme. « Je vois davantage d’élèves voilées » témoigne une enseignante. Des garçons se laissent pousser la barbe, se présentent en djellaba et capuchon, agressent verbalement des filles, etc. Bonjour la discrimination !

Le Conseil d’État de la République française ne s’est pas laissé abuser par la propagande du maire de Grenoble, l’écolo Eric Piolle, qui a permis le burkini dans les plans d’eau de sa commune. La juridiction suprême a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse.

De manière similaire aux arguments défendues par la conseillère administrative de la Ville de Genève, Marie Barbey-Chappuis, le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait «très ciblée».

En soutenant le référendum contre l’autorisation du burkini dans les piscines de la commune de Genève, Perspective catholique ne soutient pas un règlement qui autorise des tenues peu décentes. Notre association s’oppose à toute manifestation islamiste. Le burkini, comme le voile, empêche l’intégration des populations musulmanes qui s’installent en Suisse. Le risque est bien réel d’un communautarisme tel que celui que subissent les Français. Battons-nous, il est minuit moins une !

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Newsletter N° 122 – 1er mars 2023 | Source : Perspective catholique