Le but manifeste de la Déclaration du Saint-Siège susmentionnée est de donner « la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe ». (Présentation). En même temps, le document assure que de telles bénédictions sont accomplies « sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l’enseignement pérenne de l’Église sur le mariage ».

Le fait que le document n’autorise pas le « mariage » de couples de même sexe ne doit pas aveugler les pasteurs et les fidèles sur la grande tromperie et le mal qui résident dans l’autorisation même de bénir les couples en situation irrégulière ou de même sexe. Une telle bénédiction contredit directement et gravement la Révélation divine, ainsi que la doctrine et la pratique ininterrompues et bimillénaires de l’Église catholique. Bénir des couples en situation irrégulière ou de même sexe constitue un grave abus du très saint nom de Dieu, puisque ce nom est invoqué sur une union objectivement peccamineuse d’adultère ou d’activité homosexuelle.

Par conséquent, aucune affirmation, ni même la plus belle, de la Déclaration du Saint-Siège susmentionnée, ne peut minimiser les conséquences destructrices de grande envergure qui résultent de ce type de bénédiction légitimée. Par de telles bénédictions, l’Église catholique devient, sinon en théorie, du moins en pratique, une propagandiste de « l’idéologie du genre » mondialiste et impie.

En tant que successeurs des Apôtres et fidèles à notre serment solennel à l’occasion de la consécration épiscopale « de conserver le dépôt de la foi dans la pureté et l’intégrité, selon la tradition toujours et partout observée dans l’Église depuis le temps des Apôtres », nous exhortons les prêtres et les fidèles de l’archidiocèse de Santa Maria à Astana, et nous leur interdisons de recevoir ou de pratiquer – sous quelque forme que ce soit – des bénédictions de couples en situation irrégulière ou de couples de même sexe. Il va de soi que tout pécheur sincèrement repentant, ayant le ferme propos de ne plus pécher et de mettre fin à sa situation publique de péché (comme par exemple la cohabitation en dehors d’un mariage canoniquement valide, ou l’union entre personnes du même sexe), peut recevoir une bénédiction.

Avec une charité fraternelle sincère, nous nous adressons respectueusement au pape François qui, en autorisant la bénédiction des couples en situation irrégulière et des couples de même sexe, « ne marche pas droit selon la vérité de l’Évangile » (voir Ga 2 :14), en faisant nôtres les paroles avec lesquelles l’apôtre saint Paul a publiquement admonesté à Antioche le premier pape. C’est pourquoi, dans un esprit de collégialité épiscopale, nous demandons au pape François de révoquer l’autorisation de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, afin que l’Église catholique puisse briller sans équivoque comme « pilier et fondement de la vérité » (1 Tm 3 :15) pour tous ceux qui cherchent sincèrement à connaître la volonté de Dieu et, en l’accomplissant, à atteindre la vie éternelle.

Astana, le 19 décembre 2023

+ Tomash Peta, Archevêque métropolitain de l’archidiocèse de Sainte-Marie à Astana

+ Athanasius Schneider, Evêque auxiliaire de l’archidiocèse de Marie à Astana

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Newsletter N° 171 – 20 décembre 2023 | Source : Perspective catholique