Abbé Thibault de Maillard – Le statut de mariage apportera aux homos la faculté d’adopter. Il se reconnaissent la capacité d’élever des enfants. Pourquoi les autres et pas eux ? Chacun a droit à son enfant. C’est normal. Avoir un enfant, cela fait plaisir à tout le monde. Les homos réclament un enfant. Il leur sera donné. Malsonnant? Malséant. Cela commence mal. Tableau d’une éducation développée dans un milieu de rêve.
ÉGOÏSME
Tout commence le jour où deux individus de même sexe se choisissent l’un l’autre. Ce projet d’union n’a pas été fondé sur le don de la vie, mais sur un choix centré sur l’épanouissement personnel et le plaisir individuel. Car – rappel de bon sens – pour faire un enfant il faut un homme et une femme. Deux personnes de même sexe ne peuvent pas procréer. Mais, miracle d’altruisme : ce couple veut un enfant !
La difficulté : chacun sait que ce qu’on désire un jour, on s’en lasse le lendemain. Imaginez devoir éduquer un enfant qui n’est le vôtre que par fiction juridique, alors qu’il ne vous intéresse plus. « Pour des relations différentes, les amitiés seront aussi différentes » (Saint Thomas : Commentaire sur l’Éthique à Nicomaque, livre 8, lecture 9, 5).
IDÉOLOGIE
Cette éducation dont les parents se sont fait les acheteurs en payant la PMA nous est présentée comme quelque chose qui ne posera pas de problème. Ce modèle n’a pourtant pas encore fait ses preuves. N’est-ce pas trop tôt pour applaudir ?
MENSONGE
Les organismes d’adoption font une longue liste des difficultés que vont connaître les enfants adoptés. Mais pour le mariage homo l’adoption n’en comporterait aucune. L’adoption par les homos sera-t-elle la solution à toutes les difficultés liées à l’adoption ? Cherchez l’erreur.
MALTRAITANCE
Ils prétendent lutter contre l’exclusion. L’un des géniteurs de l’enfant a pourtant été froidement exclu du milieu familial. Eloigner l’enfant de l’affection quotidienne de l’un des deux sexes adultes, c’est pourtant la voie ouverte vers tous les fantasmes, les incompréhensions et les surprises bonnes ou mauvaises à l’adolescence. Priver un enfant d’une maman, priver un enfant d’un papa, c’est de la maltraitance. Où est le progrès ?
Pie XI parle de décadence : « Tout ce qui est emploi, profession de la vie temporelle et terrestre, certainement de moindre importance, se voit précédé de longues études et de préparation soignée ; tandis qu’à l’emploi et au devoir fondamental de l’éducation des enfants, beaucoup de parents sont peu ou pas du tout préparés » (Divini illius Magistri).
La désinvolture avec laquelle on envisage l’éducation des enfants adoptés par des homos laisse songeur.
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Lettre d’information N° 53 – 24 août 2021 | Source : Perspective catholique