Eric Bertinat – Depuis quelque temps, j’étais en contact avec les défenseurs de Julian Assange lorsque qu’en janvier 2019, alors conseiller municipal de la Ville de Genève, j’ai entendu l’appel de sa mère suppliant la Communauté internationale de faire quelque chose pour son fils. Que faire? J’ai déposé une motion, un simple outil dans l’arsenal d’un délibératif communal. Pourquoi cette démarche ? Parce que le Conseil fédéral, avec le courage que nous lui connaissons, a rejeté toute entrée en matière pour lui accorder l’asile, il ne restait plus que guère de possibilités que de manifester notre soutien à M. Assange d’une manière ou d’une autre.
C’est par lui que nous avons découvert le monde du TISA (l’Accord sur le commerce des services) et tout ce qu’il nous promet de privatisation des services publics. L’enjeu est monstrueux. Les mots manquent pour dire à quel point l’Accord TISA va transformer la vie de tous les habitants de notre planète et ce dans les moindres détails du quotidien.
Julian Assange est l’une des rares personnes à avoir les moyens et la volonté de contrer ce nouveau modèle de société mondialiste qui se met en place. La Révolution technotronique – résultat de la contraction de technologie avec électronique –  par laquelle toute l’organisation sociétale mute – ne peut être saisie que par un virtuose des systèmes de la technologie de l’information et de la communication. Grâce à son réseau Wikileaks, Julian Assange fait trembler tout ce que la planète compte comme dirigeants qu’ils soient aussi bien de droite que de gauche, qu’ils soient des politiciens ou des big boss d’entreprises mondiales, des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et autres NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber).
Sa libération intrigue sauf peut-être à se placer dans le cadre de l’élection présidentielle américaine. Reste que son pseudo aveu de culpabilité ne nous rassure en rien sur sa future liberté d’expression. —

___________________________________________________________________________________
Newsletter N° 229 – 12 juillet 2024 | Source : Perspective catholique