Abbé Alain René Arbez – Depuis des décennies le bimillénaire catholicisme en France s’efface du champ visuel de la société, tandis que l’islam nouvellement arrivé s’affirme tous azimuths et vise à atteindre une centralité dans la vie publique.

Les faits divers, les événements sociétaux, les débats et les controverses impliquant l’islam tiennent une place de plus en plus envahissante dans l’actualité. Souvent comme l’arbre local qui cache la forêt internationale des enjeux d’une islamisation généralisée…

C’est sans doute ce qui fait changer subrepticement le sens des mots que l’on retrouve dans les médias. Lorsque des journalistes évoquent «la religion», il ne s’agit jamais du catholicisme, du protestantisme ou du judaïsme, il s’agit toujours de l’islam.

Ainsi, quand des «jeunes» de cités sont interviewés dans des sondages d’opinion, il en ressort que la charia concentre leur préférence sur les lois de la république, et ils parlent volontiers de «la religion» pour désigner leur appartenance islamique.

Après les disputes autour du voile, voici que la querelle récente des vêtements islamiques dans l’école est également révélatrice de ce désir de capter toutes les formes de visibilité dans l’espace public. Tout cela au nom de «la religion».

Pendant ce temps-là les évêques observent un prudent silence dans tout ce qui touche au soi-disant «vivre ensemble», le sujet étant hyper sensible, et les cartes sérieusement brouillées par les incessantes recommandations d’accueil inconditionnel des étrangers par les instances romaines. Au risque de confondre naïvement l’accueil évangélique du prochain – c’est à dire des personnes – avec la soumission au flux massif de migrants.

Il n’y a pas de doute, «la religion » n’est plus ce qu’elle était !

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Newsletter N° 98 – 22 octobre 2022 | Source : Perspective catholique